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Après #BalanceTonPorc, voici #BalanceTonYoutubeur ou l’hystérie collective 2.0

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Le youtubeur Squeezie vient de lancer des accusations extrêmement vagues contre des youtubeurs féministes qui coucheraient avec leurs fans.

Squeezie cherche à faire le buzz pour se faire plus de pognon. Il ne donne pas de noms. Dans l’hypothèse où quelqu’un a fait quelque chose de grave et que Squeezie ne prévient pas la police, Squeezie devient le complice d’un criminel.

 

Le réseau antisocial Twitter est entré en effervescence et de nombreuses rumeurs sans preuve sont lancées anonymement. Les anonymes qui accusent sur Twitter ne vont pas gagner d’argent comme Squeezie. Leurs motivations sont plus psychologiques. Ils expriment ainsi leur part de sadisme. Ce défouloir leur permet d’oublier tous les inconvénients qu’ils doivent subir dans la vie de tous les jours, et où ils doivent s’écraser. Quand une foule prend pour cible un bouc-émissaire, la violence peut s’exprimer sans contrainte sociale car si 100 personnes en attaquent une seule, la notion de responsabilité individuelle disparait momentanément.

Les cas d’hystérie collective ont été largement documentés à travers l’histoire. Au Moyen Âge, il suffisait d’être accusé d’avoir signé un pacte avec le diable pour être torturé puis envoyé au bûcher, brûlé vif.

Un exemple célèbre est l’affaire des démons de Loudun, aussi appelée affaire des possédées de Loudun, une chasse aux sorcières. Les femmes d’un couvent ont affirmé avoir vu le spectre maléfique d’un homme et l’ont accusé d’obscénités, de tentatives d’attouchements sexuels, et de les avoir ensorcelées.

Nous vivons une époque de régression sociale, avec un retour vers des pratiques moyenâgeuses.

Exemple de tweets où les hommes sont présentés comme des criminels forcément coupables dans tous les cas :

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