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L’actrice Allison Mack (Smallville) est accusée de fournir des esclaves sexuelles au gourou d’une secte

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Les accusations qui pèsent sur Allison Mack sont particulièrement lourdes. L’actrice, connue pour son rôle de Chloé Sullivan dans la série Smallville (sur la jeunesse de Superman), est accusée d’être la numéro deux d’une secte. Son rôle était de recruter des esclaves sexuelles.

Le New York Times publiait le 17 octobre dernier une enquête sur “un groupe secret où les femmes sont marquées au fer rouge”. Ce groupe, dirigé par Keith Raniere et baptisé NXIVM, était censé être un réseau d’entraide permettant à ses membres de profiter de séminaires sur le développement personnel.

Le quotidien américain explique que sous cette façade tout à fait convenable se cachait en réalité une secte dont le but était notamment de fournir des esclaves sexuelles à son fondateur. Des femmes étaient régulièrement battues et contraintes à un régime alimentaire. Elles ne pourraient consommer plus de 800 calories par jour, en effet Keith Raniere préfèrerait les femmes minces et prétendrait que la graisse ferait des interférences avec ses niveaux d’énergie. Pire encore, le rituel d’initiation comportait des marquages sur la peau des initiales du gourou.

Le Daily Mail révèle de son côté que la principale recruteuse des esclaves sexuelles n’était autre qu’Allison Mack. Le quotidien fait remarquer également que si certains marquages portaient la mention KR (les initiales de Keith Raniere) d’autres représentaient les lettres AM. Un ancien attaché de presse de l’actrice a expliqué qu'”Allison est à la fois victime et auteur. Elle est victime car elle a eu un vrai lavage de cerveau de la part de Raniere, c’est son esclave”. La porte-parole d’Allison Mack fait savoir que cette dernière refusait de s’exprimer sur le sujet pour l’instant.

Le gourou Keith Raniere

De son côté, le groupe NXVIM dément tout en bloc dans un communiqué et annonce qu’il “examine toutes les actions légales pour corriger ces mensonges”.

NXVIM, cinq lettres mystérieuses qui cachent deux facettes : d’un côté, la façade officielle d’une organisation proposant des cours de développement personnel. De l’autre, une secte qui contraindrait ses membres féminins à subir malnutrition, marquages au fer rouge et esclavagisme sexuel.

Officiellement, NXVIM (prononcé « nex-i-um »), est une organisation comme il en existe tant d’autres, proposant des cours de développement personnel à des adultes paumés en quête d’un nouveau chemin psychologique ou professionnel. Une promesse qui a séduit Catherine Oxenberg après qu’une amie lui ait vanté les mérites de NXVIM. « J’en avais des échos très positifs, et je me suis dit que ce serait une chouette activité à faire ensemble pour me rapprocher de ma fille India ».

Catherine Oxenberg (ci-dessus avec sa fille India) avait atteint la gloire sur petit écran grâce à la série Dynasty. Catherine trouve d’emblée le mouvement « bizarre et glauque », mais pour sa fille India, c’est une révélation. Très vite, la jeune femme recrute des amis et investit des sommes toujours plus conséquentes dans le programme de cours offert par NXVIM; avant de décider de déménager à Albany, sur les hauteurs de New-York, pour être plus proche du QG du groupe. Le début du cauchemar pour Catherine Oxenberg.

Au début, je me suis tue, parce que je ne voulais pas interférer dans la vie de ma fille. J’ai changé d’avis au printemps dernier quand une ex-recrue de NXVIM a pris contact avec moi pour me prévenir qu’India avait rejoint une sororité secrète au sein de la secte. Les femmes qui en font partie ne peuvent pas manger plus de 800 calories par jour, et font office d’esclaves sexuelles pour le fondateur, Keith Raniere, dont elles ont les initiales marquées au fer rouge.

Un scénario confirmé par Sarah Edmonson, une ex-recrue marquée à jamais par son expérience au sein de la secte, aussi bien psychologiquement que physiquement. C’est en effet après qu’on lui ait gravé les initiales de Keith Raniere au fer rouge qu’elle a décidé de quitter NXVIM.

On m’a dit que si j’entrais dans la sororité secrète, j’aurais plus confiance en moi. Lors de la cérémonie d’initiation, on nous a dit de nous déshabiller et de nous allonger sur une table de massage en disant « Maître, marquez moi, ce serait un honneur ». On nous avait dit qu’on allait nous faire un tatouage discret, mais au lieu de ça, on nous a cautérisé les initiales de Keith Raniere à même la peau.

Et Sarah Edmonson de montrer la cicatrice boursouflée de son marquage. Dans un message envoyé à une recrue, le gourou explique ainsi que « à l’origine, il ne s’agissait pas de mes initiales, mais ils ont modifié le motif pour me rendre hommage ».

Personnalités reprogrammées

Fondée à la fin des années 90 à New-York, la secte est pensée comme une académie promettant le bonheur par l’élimination des barrières psychologiques et émotionnelles. Le mantra de Keith Raniere : « Les êtres humains peuvent être nobles. La question est : sont-ils prêts à faire les sacrifices nécessaires pour y arriver ? »

Des sacrifices que Mark Vincente, un documentariste ayant réalisé un film encensant Keith Raniere, n’est plus prêt à faire. Après avoir entendu parler de la sororité secrète et de ses pratiques, il a confronté Keith Raniere, qui est resté fuyant et évasif sur le sujet.

La secte fait subir un lavage de cerveaux, sous couvert de libération émotionnelle, qui pourrait expliquer pourquoi India Oxenberg a coupé les ponts avec sa mère quand cette dernière a tenté de la convaincre de quitter la secte. Dans un message posté sur Facebook la semaine dernière, sa fille persiste : « je vais bien, extrêmement bien même. Je ne me mettrais jamais moi-même ou les personnes que j’aime en danger ». Cependant d’autres membres quittent la secte depuis l’article du New-York Times.

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