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Le roman « White » de Bret Easton Ellis : une promenade dans la dinguerie de la génération chochotte

L’auteur du best-seller American Psycho, avec son personnage psychopathe, Patrick Bateman, lâche une bombe portative. Mais il est peut-être trop tard pour sauver la liberté de penser.

Le lavage des cerveaux a commencé, la grande lessiveuse tourne à plein régime. La génération des milléniaux, comprenant toute personne née entre 1980 et 1999, impose la culture binaire du « j’aime » « j’aime pas », effaçant du même coup les échanges, les discussions contradictoires, explosant les personnalités duales, complexes, bigarrées. D’un seul tweet, le millénial te met hors-jeu social. Pire, il peut te faire perdre ton job.


Gare à toi, si tu ne penses pas comme ton voisin d’ordinateur. Tu seras victime d’un ostracisme définitif. Et fais attention à ne pas l’agacer en lui disant qu’il peut avoir tort. La raison du plus grand nombre à toujours raison. Le millénial, toujours en bande, pour se rassurer, s’emporte rapidement, tape du pied, pique une énorme colère. C’est un pleurnichard, pour reprendre l’expression de Bret Easton Ellis. Son système mental est fragile. Il devient vite hystérique, et demande à la foudre (les réseaux sociaux) de te réduire en cendres. Il se victimise dans le but de protéger le groupe auquel il appartient.


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L’art ne devrait jamais nous offenser, comme le souligne Bret Easton Ellis qui ajoute : « Je n’ai jamais été offensé parce que j’avais compris que toutes les œuvres d’art sont un produit de l’imagination humaine, créées comme tout le reste par des individus faillibles et imparfaits. Que ce soit la brutalité de Sade, l’antisémitisme de Céline, la misogynie de Mailer ou le goût pour les mineures de Polanski, j’ai toujours été capable de séparer l’art de son créateur et de l’examiner, de l’apprécier (ou pas) sur le plan esthétique. »

Extrait de Causeur

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