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Promotion canapé ou droit de cuissage ? Un débat sur le procès Georges Tron

pascal praud cnews

Adepte de réflexologie plantaire, Georges Tron est accusé en mai 2011, en pleine affaire Dominique Strauss-Kahn, de viols et d’agressions sexuelles : deux anciennes employées déposent plainte en affirmant qu’il a profité — en compagnie de son adjointe à la culture, Brigitte Gruel — des séances de massage de pieds qu’il leur prodiguait pour leur imposer des rapports sexuels. Georges Tron se défend en arguant d’un complot organisé contre lui.

En 2011, il est mis en examen pour pour « viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité », et placé sous contrôle judiciaire. En 2013, les juges d’instruction prononcent un non-lieu en sa faveur. Mais ce non-lieu est infirmé en 2014 par la cour d’appel de Paris, qui renvoie les accusés devant les assises.

À partir de décembre 2017, Georges Tron comparaît pour « viols et agressions sexuelles en réunion », aux côtés de Brigitte Gruel. Il est défendu par Éric Dupond-Moretti et son associé Antoine Vey. Renvoyé à la suite d’un incident, le procès reprend le 23 octobre 2018. Pendant le procès, alors qu’il continue à clamer son innocence, il est dépeint comme autoritaire et séducteur, et quatre de ses collaboratrices — en plus des deux plaignantes — reconnaissent avoir eu des relations sexuelles avec lui.

Alors que six ans de prison et cinq ans d’inéligibilité sont requis à son encontre, il est acquitté le 15 novembre 2018. Si la cour d’assises reconnaît que Georges Tron et Brigitte Gruel ont bien « participé à des ébats sexuels en présence de tiers dans un climat général hypersexualisé », elle note qu’il « n’a jamais été rapporté la preuve d’une contrainte ».

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