Des sites internet permettent de trouver des spermatozoïdes
Desperately Seeking Semen, « Recherche du sperme désespérément », c’est le nom du blog d’une quadragénaire australienne.
Pourquoi j’ai écrit « Recherche du sperme désespérément » ?
Par Hayley Chapman
En résumé, je ne pouvais pas ne pas partager ce que je sais maintenant. Je n’avais pas prévu d’écrire tant de mots, je ne pouvais pas m’arrêter d’écrire.
Après avoir enduré une crise monumentale en tant que femme de nouveau célibataire faisant face à la quarantaine, je devais prendre les choses en main pour que la maternité arrive.
Il ne s’agissait pas d’aller à l’encontre des forces de la nature pour y arriver, mais plutôt de travailler avec. Cela signifiait simplement que les forces de la nature étaient différentes de la voie que j’avais imaginé, qui était de faire un enfant avec un homme fabuleux, de plus d’1m80 et intelligent.
Après avoir subie une quête de dix-huit mois pour devenir enceinte, qui comprenait un échec pour revenir avec mon ex, trois tentatives infructueuses d’insémination artificielle, ainsi que quelques désastreuses rencontres Tinder, les solutions étaient pour moi : soit de congeler mes ovules pour des fécondations in vitro, soit de faire preuve de créativité et de trouver une autre solution naturelle.
J’ai choisi la solution naturelle et je me suis jetée sur Internet pour trouver une solution à mon problème de sperme. Après une recherche approfondie, je me suis rendu compte que j’avais atterri dans une cyber-usine, où il y a une multitude d’hommes offrant joyeusement leur sperme à des femmes partout dans le monde.
Alors j’ai laissé tomber mon espoir de trouver un mari et un père à travers les rencontres sur internet. Je ne pouvais pas croire qu’il y avait un groupe d’hommes méritants, contents de se passer de toutes les absurdités d’une relation, en particulier des homosexuels. Ils sont juste là pour me remettre l’ingrédient clé dont j’ai besoin pour faire un bébé
Je me suis inscrite sur quelques sites de donneurs de sperme et j’ai commencé à parcourir les groupes Facebook, puis je me suis assise et j’ai observé les interactions sur internet pendant quelques mois. J’étais encore très hésitante à poursuivre dans cette voie, d’autant plus que j’avais trébuché sur des sites minables qui m’obligeaient à éliminer des profils bidon. Quand Adam Hooper, l’administrateur du groupe Facebook pour Sperm Donation Australia, a répondu à toutes mes questions, je me suis finalement sentie à l’aise.
Suffisamment frustrée par ma situation désastreuse, je rassemblais mon courage, et j’ai écrit à quelques donneurs potentiels sur le groupe Facebook et à quelques autres sur un site payant.
Après avoir discuté en ligne avec quelques gars, j’ai opté pour celui que je sentais compatible avec mes besoins. Non seulement il mesurait plus d’1m80 avec de bonnes caractéristiques physiques, mais surtout il était disponible pour s’adapter à mes cycles, il comprenait intimement le processus de la donation de sperme, il avait fait ses preuves en ayant aidé d’autres femmes, il avait sa propre famille, il signait des documents juridiques décrivant son intention, il voulait être connu du futur enfant, il avait entrepris des tests génétiques et il pourrait fournir une analyse de sperme récente prouvant qu’il était très fertile.
Avant de nous engager d’avantage, nous nous sommes lancés dans de nombreux bavardages sur Messenger et Facetime, avec des appels téléphoniques et du partage de photos. Une fois que je me sentais prête et que ma fenêtre de fertilité s’alignait, je pris l’avion pour le rencontrer en chair et en os pour procéder à l’insémination. Deux semaines plus tard, à mon grand étonnement, un test de grossesse a confirmé que j’étais enceinte après notre unique tentative.
Je savais que je n’étais pas infertile car j’en avais été informée et je suis heureuse d’être devenue une aventurière qui a tracé son propre chemin. C’était celui qui me correspondait physiquement, spirituellement et financièrement. Bien que je sois une partisane de cette méthode et que je puisse honnêtement dire que j’ai eu une superbe expérience en utilisant Internet pour obtenir un donneur de sperme, je crois sincèrement que cette méthode doit être soigneusement étudiée avant d’être poursuivie. Je crois qu’il est impératif de prendre le temps de trouver le bon donneur et de ne pas rencontrer n’importe qui sur des sites internet, car tous les sites, les applications, les donneurs individuels et les groupes ne sont pas égaux. Cette méthode apparemment «aventurière» est principalement basée sur la confiance et l’humanité. Pour naviguer en toute sécurité et avec succès, il faut y investir du temps. En fin de compte, je crois qu’il s’agit avant tout de concevoir un enfant en bonne santé – et pas seulement d’attraper un quelconque spermatozoïde pour devenir enceinte.
Même si j’ai maintenant 42 ans et bien que je ne sois qu’à mi-parcours de ma grossesse, j’ai senti qu’il était urgent de partager publiquement cette méthode, peu importe le résultat de ma grossesse.
J’ai tellement appris que je me suis senti obligée d’écrire un livre. Pour partager ce que je faisais pour devenir hautement fertile, pour révéler les tenants et les aboutissants de cet enfant non conventionnel, mais aussi pour informer d’autres femmes célibataires en bonne santé et des couples homosexuels. Ils peuvent aussi suivre cette méthode alternative sans dépenser une fortune ! Je voulais également dissiper la croyance que la fécondation in vitro est la seule option disponible sur le marché.
Le moment où j’ai choisi de chercher un donneur de sperme sur ce qui pourrait être considéré comme le Far West de l’Internet, un changement mental s’est produit.
Je me sentais investie de pouvoirs sans équivoque. Ce n’était plus un fol espoir pour moi d’être mère, c’était devenu probable. C’était la meilleure décision que j’ai jamais prise.
Un grand merci aux hommes pour leur assistance !