Les organisateurs d’une soirée d’étudiants en médecine de Rennes sont accusés de sexisme par le groupe Osez le féminisme.
« Plombiers vs chaudières », c’était le nom d’une soirée étudiante prévue mercredi 5 octobre dans un club de la ville.
L’événement était annoncé dans ces termes sur Facebook : « Il est temps de leur montrer de quel bois on se chauffe, et en cela nous avons les meilleures chaudières. Mais qui dit chaudière, dit entretien, ramonage et décapage de rouille ». Ces propos ont choqué l’antenne rennaise du collectif Osez le féminisme, qui s’est à son tour fendu d’un message sur le réseau social.
« En plus de manquer cruellement d’originalité, ce concept renvoie les femmes au statut d’objet et, de ce fait, banalise les violences dont elles sont victimes », commente le groupe Osez le féminisme, qui demande des excuses.
« Les femmes en ont plus qu’assez d’être systématiquement comparées à des objets que l’on « démonte » ou « ramone ». Elles n’en peuvent plus de voir leurs corps utilisés comme des arguments marketing pour promouvoir des soirées. »
« De tels événements vont à l’encontre du principe d’égalité entre les femmes et les hommes. »
Les étudiants communistes de Rennes dénoncent également« ces affiches à caractère sexuel, mettant en scène des femmes dans des positions de soumission, dénudées, souvent accompagnées de slogans sexistes et dégradants ».
Se lançant dans une contre-argumentation, le président de l’association dénonce à son tour l’approche sexiste d’Osez le féminisme. « Eux voient les plombiers en hommes et les chaudières en femmes. On est interloqué que les préjugés sexistes perdurent dans la société française, y compris chez ceux censés les dénoncer ». Tout en rappelant que 60% des étudiants en médecine sont… des étudiantes.
Marche arrière des étudiants
Finalement, les étudiants ont préféré faire marche arrière en changeant le thème de leur soirée. Le président de l’association ajoute que des excuses seront présentées aux personnes qui auraient été heurtées par l’annonce de cette soirée.
Au final, la censure des nouveaux inquisiteurs l’a emporté. Des féministes se rapprochent ainsi des intégristes religieux en voulant interdire la représentation du corps humain, et en voulant également perturber le côté fun de soirées étudiantes avec sexe (parfois) et alcool (toujours).