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Une jeune ballerine révèle les coulisses sordides du prestigieux New York City Ballet

danseuse ballet metoo

Alexandra Waterbury et Chase Finlay

La danseuse de ballet Alexandra Waterbury attaque la compagnie et le danseur Chase Finlay, qu’elle a fréquenté pendant un an sans savoir qu’il partageait des photos d’elle dans des positions compromettantes.

Chase Finlay est attaqué en justice pour avoir secrètement filmé et photographié Alexandra Waterbury, et avoir partagé ces photos avec d’autres danseurs. Un cas qui serait loin d’être isolé dans le temple de la danse classique.

Les photos de la jeune danseuse dans le plus simple appareil ont également été partagées avec des employés, des donateurs et des directeurs d’école de danse en lien avec le ballet.

Alexandra a par la suite découvert dans l’ordinateur de son ex-petit ami les messages ainsi que des photos d’elle prises durant des rapports sexuels.

La jeune danseuse a pu lire l’historique des conversations de Chase.

«  Les gars vous avez des photos des filles que vous avez baisé ? Je vais vous en envoyer de ballerine que j’ai fait hurler !  » aurait envoyé le jeune homme de 28 ans à d’autres membres masculins de la compagnie. Ceux-ci auraient répondu en envoyant en retour des photos pornos d’autres danseuses de la troupe.

Il semblerait qu’il y ait plusieurs cygnes noirs au New York City Ballet. Alexandra Waterbury a déposé une action en justice le mercredi 5 septembre contre l’institution américaine et trois danseurs.

La jeune femme de 19 ans est aujourd’hui étudiante à l’Université de Columbia.

Dans l’historique de conversation qu’elle a lu sur l’ordinateur de Chase, un mécène de la compagnie aurait suggéré «  d’acheter un demi-kilo de cocaïne pour violer les ballerines  ». Ce à quoi Chase a répondu avec deux émoticônes « pouce en l’air ». Le mécène ne s’est pas arrêté là et a même ajouté : «  Je parie qu’on pourrait en attacher certaines et les violer… comme des animaux de ferme  ». Chase Finley a alors répondu : «  ou comme les salopes qu’elles sont  ».

Dans un autre message, Chase suggère à un danseur de violer une jeune ballerine croyante et de filmer leurs ébats.

Le New York City Ballet a annoncé que Chase Finlay et deux autres danseurs, Amar Ramasar et Zachary Catazaro, ne se produiraient pas la saison prochaine pour cause de «communications inappropriées». Soupçonnés d’avoir envoyé des textos sexuellement explicites, leurs noms sont pourtant toujours inscrits sur l’organigramme du NYCB. À la suite de cette annonce, Alexandra Waterbury explique avoir reçu de nombreuses menaces, et parmi elles, «plusieurs hommes impliqués dans le milieu de la nuit» qui auraient essayé de la «raisonner» et de l’empêcher de porter plainte.

Temple de la danse classique, le New York City Ballet est également pointé du doigt. La danseuse accuse l’institution de favoriser un «environnement incontrôlable», cautionnant une atmosphère qui encourage les hommes à «ignorer la loi et à violer les droits fondamentaux des femmes». Alexandra Waterbury l’accuse également de protéger certains danseurs au comportement plus qu’inapproprié, et donne l’exemple de deux d’entre eux. L’un serait un toxicomane, accusé d’avoir violenté une femme, et l’autre, accusé de viol. Selon ses dires, ni l’un ni l’autre n’auraient été sanctionnés.

L’avocate de Chase Finlay a déclaré au New York Post que «la plainte à l’encontre de son client n’était rien de plus qu’une masse d’allégations qui ne devraient pas être traitées comme des faits». Le New York City Ballet, quant à lui, a nié avoir «toléré ou encouragé toutes activités auxquelles Chase Finlay et les autres personnes nommées auraient participé».

«Les parents ont le droit de savoir avant d’envoyer leurs enfants au New York City Ballet, avant de dépenser des milliers de dollars en frais de scolarité. Vous devez savoir dans quoi vous vous embarquez», a déclaré Alexandra Waterbury.

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