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Agnès Saal nommée haut fonctionnaire à l’égalité et la diversité du ministère de la Culture

Après avoir détourné près de 50 000 euros en « frais de taxi », Agnès Saal avait été suspendue 6 mois. Elle occupe à présent un nouveau poste dont l’intitulé à rallonge, haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture, fait écran de fumée. Il s’agit bien sûr d’un emploi fictif, comme il s’en créé tant dans les administrations publiques et privées. Ceux qui obtiennent les meilleurs postes dans le système actuel, comme consul à Los Angeles ou directeur de La Chaîne Parlementaire, sont les courtisans les plus avides de pouvoir et d’argent. Ce qui fait que le rôle d’un fonctionnaire “chargé de la diversité et de l’égalité” est par définition assez limité.

Dans le cadre de son emploi fictif, Agnès Saal brassera un peu d’air et va peut-être créer des quotas pour tel ou tel groupe ayant obtenu un statut de victime. Pas de quoi justifier la création d’un poste hautement rémunéré, n’importe quel sous-doué peut créer des quotas en cinq minutes.

Extrait du Figaro :

Condamnée à trois mois de prison avec sursis et une double amende pour détournement de fonds publics pour des notes de taxi indues, l’ancienne présidente de l’Ina avait fait son retour rue de Valois après six mois d’exclusion en juillet 2016.

Après huit années d’abus, une suspension de six mois seulement aura suffi à Agnès Saal pour revenir dans les hautes sphères de l’État. D’abord nommée chargée de mission, l’ex-patronne de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), qui avait été suspendue pour des frais de taxis indus, a été nommée mercredi haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture, selon un arrêté publié au Journal Officiel. Ce poste d’une durée de trois ans prendra effet à compter de samedi 1er septembre, selon l’arrêté publié mercredi au JO.

Directrice générale du centre Pompidou de 2007 à 2014, puis présidente de l’Ina de mai 2014 à avril 2015, elle avait dû démissionner après des révélations sur ses dépenses excessives en taxis. À l’époque, Mme Saal, pressentie pour diriger le cabinet de l’ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, s’était fait rembourser près de 24.000 euros à l’Ina et près de 24.000 euros au Centre Georges-Pompidou de courses en VTC, dont 6700 euros pour son fils, lequel possédait ses codes de réservation. La haute fonctionnaire avait écopé de 6 mois de suspension sans solde et d’une condamnation à trois mois de prison avec sursis ainsi qu’une double amende.

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Elle avait réintégré le ministère de la Culture à l’été 2016 dans un parfum de scandale, en tant que chargée de mission auprès du secrétariat général pour piloter les démarches de labellisation Afnor sur l’égalité professionnelle et la diversité.

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