Il y a beaucoup de pognon à se faire dans le secteur du politiquement correct. Ainsi les entreprises recrutent à tour de bras des “chefs de la diversité” chargés de faire respecter des quotas et d’organiser la discrimination concernant les embauches et les promotions.
La Silicon Valley, repère de mâles blancs
Suivant un mouvement lancé par Google en mai 2014 – Facebook et Apple publient désormais chaque année des rapports sur la diversité de leurs employés. Des documents qui révèlent de graves problèmes de sous-représentation de certaines catégories de population dans la Silicon Valley. Les femmes dépassent rarement le tiers de la main-d’œuvre. Chez Google, elles ne sont que 17% dans les postes techniques. Les Afro-Américains ne représentent la plupart du temps guère plus de 2% des employés.Pour parer aux critiques, le secteur de la tech engage désormais des «chief diversity officers» à la pelle, sur le modèle de ce qui se faisait déjà dans l’éducation et les autorités publiques aux Etats-Unis. Twitter, Pinterest et Airbnb ont tous recruté leur responsable de la diversité au cours des derniers mois.
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Le réseau professionnel LinkedIn recense quelque 2000 «chefs de la diversité» dans le monde. On en trouverait déjà dans une multinationale sur cinq, selon des estimations de la revue spécialisée Diversity Woman.C’est également le cas à Autodesk. La multinationale – américaine – spécialisée dans les logiciels de dessin assisté par ordinateur, qui a établi son siège européen à Neuchâtel, a engagé son «chef de la diversité globale» il y a un peu moins d’un an. De passage en Suisse pour y donner une formation sur l’intégration dans le monde entrepreneurial, Daniel Guillory reconnaît que son rôle était au départ d’augmenter le quota de femmes dans un groupe qui compte 83% d’hommes dans ses postes d’ingénieurs.