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L’espionnage est désormais à la portée de tout le monde

keylogger espion

En matière d’espionnage et de piratage informatique, il existe différents niveaux de difficulté. Certains programmes d’espionnage sont très faciles à utiliser. Ainsi un enregistreur de frappe (en anglais, keylogger) va permettre de connaître les mots de passe qui sont saisis sur un clavier.

Avec un keylogger, un petit malin va pouvoir espionner les messages que reçoit quelqu’un sur Facebook, ou sur sa boîte email. Pire encore, on peut vous voler vos identifiants de carte bancaire ou de compte bancaire. Certaines banques en ligne comme Boursorama utilisent des claviers virtuels pour éviter ce genre de piratage.

Il ne faut donc si possible jamais taper ces informations sur un ordinateur « public » comme dans un cyber-café.

Les techniques d’espionnage sont nombreuses, elles peuvent être très complexes et évoluent en permanence. Rien ne peut garantir que des informations enregistrées sur un ordinateur ne seront pas piratées.  

Extrait d’un article du Parisien sur les gens qui espionnent leurs proches ou leur babysitter :

Oubliez l’imperméable et les lunettes noires ! Aujourd’hui, les détectives privés ont juste besoin d’un téléphone portable et d’un ordinateur pour mener leurs enquêtes.

C’est le cas d’Alain Stevens, ancien analyste des risques dans le secteur bancaire, reconverti en cyberdétective depuis 2000.

« Cette-année-là, sur l’ordinateur d’un couple, j’ai trouvé le nom de tous les amants de la femme, en allant dans l’historique des navigations Internet, raconte-t-il. J’ai fait réaliser un constat d’huissier. J’ai ainsi été le premier en France à réaliser un constat d’adultère numérique ! »

Le scandale Prism, en juin dernier, a montré comment les services secrets américains scrutaient les appels téléphoniques, SMS, mails et navigation Web des internautes du monde entier.

Mais l’espionnage n’est pas réservé aux agences américaines ou à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), ni même aux détectives privés.

Espionner son voisin, sa femme, ou sa baby-sitter est à la portée de tous dans un monde envahi par les nouvelles technologies. Pas besoin d’être un génie informatique ou de beaucoup d’argent.

Sur Internet, les outils proposés sont simples, efficaces et gratuits, même si l’espionnage – surveiller quelqu’un à son insu – reste illégal : il constitue une atteinte à la vie privée et est répréhensible pénalement.

Lorsqu’on tape « espionner mon mari/ma femme » dans un moteur de recherche, on trouve une liste de logiciels espions à installer sur le smartphone du présumé infidèle.

Ils permettent d’écouter toutes ses conversations téléphoniques, de lire ses SMS et même de suivre ses déplacements grâce à un traceur GPS.

Des clés USB enregistreuses

Quelques secondes sur Google ont ainsi suffi à Jacqueline*, 45 ans, mariée depuis dix-sept ans, pour télécharger l’application Spybubble, avant de l’installer discrètement sur le téléphone de son mari.

« J’ai commencé à l’espionner début 2013, car j’avais vu sur sa facture détaillée un numéro qui se répétait dix fois par jour. »

Elle découvre que ses soupçons sont justifiés : son mari a une maîtresse. Pour en savoir plus, elle achète deux clés USB dotées de micros sur Internet : « Je les mets dans ses doublures de veste, dans sa sacoche de travail.

Puis je les récupère, les branche sur mon ordi, et j’écoute toute ses conversations de la journée. »

Son mari a reconnu avoir eu « besoin d’évasion » mais affirme que sa relation extraconjugale est aujourd’hui terminée. Mais Jacqueline n’a plus confiance en lui, et ne peut pas s’empêcher de continuer à l’espionner de temps en temps.

Elle aurait aussi pu installer un logiciel de type keylogger sur un ordinateur, ce qui permet d’intercepter toutes les frappes du clavier (et donc de découvrir les mots de passe), et de montrer des captures d’écran des pages Internet visitées !

C’est ce qu’a fait Cyril*, 21 ans : il a téléchargé Revealer Keylogger. « Après une déception amoureuse – on m’avait trompé –, j’ai décidé de surveiller ma copine. Elle habite à 100 kilomètres et je ne sais pas ce qu’elle fait pendant la journée », raconte-t-il.

Cette fois, le mouchard lui a permis d’être rassuré : « J’ai découvert que j’étais avec quelqu’un de sérieux. Depuis, je regarde beaucoup moins le logiciel. »

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