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« Mais quelle folle peut tomber amoureuse d’un tueur en série ? »

Patrice Alègre, condamné à la perpétuité pour le meurtre de six femmes, entretient une histoire d’amour derrière les barreaux avec Marie, qui a accepté de se livrer sur cette relation hors du commun.

La réputation du tueur en série n’a pas empêché la jeune femme de tomber amoureuse. Dans les colonnes de Marianne, le 4 mars 2021, qui consacre un dossier aux femmes de prisonniers, la compagne de Patrice Allègre, tueur en série condamné en 2002 à la perpétuité pour le meurtre de six femmes, vol et tentative de meurtre, s’est confiée sur leur histoire d’amour peu banale.

Comme elle l’explique au magazine, elle n’est pas la seule à avoir succombé au serial killer. En effet, depuis son incarcération il y a vingt-deux ans, Patrice Allègre n’a cessé de recevoir des lettres d’amour.

Avec Marie, une canadienne mère de famille installée en France, cela serait différent…

“Mais quelle folle peut tomber amoureuse d’un tueur en série ?”

“Ça m’a surprise de découvrir une toute autre personne que le tueur assoiffé de sang décrit dans les médias. Je parlais avec quelqu’un qui avait évolué, qui avait pris du recul sur ses actes”, a-t-elle d’abord expliqué à Marianne.

Après plusieurs lettres envoyées à ce meurtrier, en lien avec ses études de psychologie spécialisées dans les tueurs en série, Marie décide de tout quitter pour s’installer en France.

“Je me suis souvenue du moment où j’étudiais son cas et où je me disais : ‘Mais quelle folle peut tomber amoureuse d’un tueur en série ?”, confie-t-elle.

Aujourd’hui, Marie, installée en France depuis deux ans, subvient à ses besoins grâce à l’aide de… Patrice Allègre.

“Ma situation financière est délicate. Je vis grâce à quelques aides versées par le Canada et Patrice me verse la totalité de sa paie, soit environ 200 euros”, a-t-elle livré à Marianne.

Patrice Allègre, aujourd’hui âgé de cinquante-deux ans, reçoit une rémunération mensuelle en échange de ses services d’ébéniste.

“Mes enfants ne manquent de rien mais je ne pensais pas qu’un jour je devrais couper un oignon et en retirer le moisi pour leur préparer à manger”, a confié la compagne du tueur.

Pour l’heure, le tueur en série toulousain, en prison depuis vingt-trois ans, a décidé de retirer sa demande d’aménagement de peine suite à un rapport d’expertise psychologique défavorable.

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