La volonté du gouvernement d’élargir l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes a suscité de vives réactions, notamment dans les rangs de la Manif pour tous et chez certains catholiques. Après la PMA, “on aboutira à la GPA”, déclare des opposants.
C’est dans ce contexte que Marc-Olivier Fogiel publie Qu’est-ce qu’elle a ma famille. Dans ce livre, l’animateur de RTL Soir se confie sur la naissance de ses deux filles, Lily et Mila. Invité de l’émission Sept à Huit sur TF1 dimanche 30 septembre, le journaliste a raconté avec émotion comment il a réussi à construire sa famille avec son compagnon, notamment en ayant recours à la gestation pour autrui (GPA).
“Si vous me demandez ce que je suis d’abord, explique Marc-Olivier Fogiel dans un extrait de l’interview, je suis d’abord papa”. Sans tabou, l’animateur évoque le coût des deux GPA qui ont eu lieu aux États-Unis : “L’ensemble, ça a dû coûter environ 100 000 euros. Mais l’argent ne va évidemment pas à la mère porteuse ni à la donneuse d’ovocyte, mais c’est pour l’ensemble du processus”, précise-t-il. “L’histoire est extrêmement simple. Mes filles savent comment elles sont nées. Pleins de gens leur demandent, (l’aînée) répond ‘tu vois bien que j’ai deux papas'”, ajoute l’animateur.
Surtout, Marc-Olivier Fogiel répète son bonheur d’être le père des deux petites filles : “Depuis qu’elles sont nées je pleure tous les jours. À cause des émotions du quotidien. Avant, je ne pleurais pas beaucoup”.
Dans un avis rendu mardi 25 septembre, le Comité d’éthique (CCNE) a estimé que la procréation médicalement assistée (PMA) devait être ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules pour “pallier une souffrance” qui “doit être prise en compte”. Une déclaration qui va dans le sens du gouvernement, lequel souhaite “aller jusqu’au bout” sur ce qu’il considère être “une mesure de justice”.
La future mise en place de la GPA s’inscrit dans le contexte plus large du développement d’une médecine à deux vitesses, où les plus riches pourront acheter des mères porteuses et avoir accès à des soins coûteux, et du développement de la marchandisation du corps humain en raison de la globalisation de l’économie. Par exemple, certaines femmes vivant dans des pays pauvres doivent vendre leurs cheveux pour survivre, leurs cheveux seront ensuite utilisés par des femmes d’autres pays afin d’avoir des extensions.