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Pourquoi le vent énerve-t-il certaines personnes ? Voici une explication scientifique

Un fort vent peut vraiment taper sur les nerfs. Mais comment expliquer l’influence du vent sur l’humeur ? Une première explication est le bruit généré par le vent. C’est une des raisons probables, mais il existe vraisemblablement plusieurs facteurs qui se combinent.

Une explication supplémentaire est que les vents chargés d’ions positifs ont un impact sur le cerveau. Le terme ion positif vous fait peut-être penser à un terme pseudo-scientifique fumeux, mais c’est un fait, les particules de l’air peuvent être chargées positivement ou négativement.

Pour comprendre ce phénomène, prenons un exemple concret :

Pourquoi un écran de télévision attire-t-il la poussière ?

L’écran de la télévision est chargé positivement. Les particules de poussières, du côté où elles « collent » à l’écran, sont chargées négativement. Les particules sont maintenues contre l’écran en raison de l’attirance des charges positives et négatives.

Depuis l’Antiquité il est connu que certains matériaux, comme l’ambre, attirent des objets de petite taille après avoir été frottés.

Quand le vent soulève un certain type de poussière, ces poussières vont se charger négativement, alors que l’air va se charger positivement. Le vent va se charger en ions positifs.

Des expériences scientifiques ont démontré que les ions positifs ont un impact négatif sur le cerveau. Cependant toutes les personnes n’ont pas la même sensibilité.

Le cerveau a une importante activité électrique : les neurones sont parcourus par des signaux électriques. Cela cause une activité électrique mesurable à la surface, de l’ordre de quelques microvolts. Cette activité électrique cérébrale peut se mesurer avec un instrument composé de plusieurs électrodes placées à la surface du crâne : l’électroencéphalographe.

Une expérience a été faite sur des rongeurs (lien:

Les effets des ions de l’air sur les niveaux cérébraux de sérotonine chez la souris (A. P. Krueger & S. Kotaka)

On a placé des souris dans un microclimat contrôlé et exempt de pollutions. On les a exposé durant 12, 24, 48 et 72 heures à 3 concentrations différentes de petits ions positifs ou négatifs, à savoir 2 à 4 × 103 ions/cm3, 3 à 4 × 104 ions/cm3 et 3, 5 à 5 × 105 ions/cm3. La teneur en sérotonine du cerveau, déterminée par procédé spectrophotofluorométrique a montré déjà après 12 heures des différences significatives chez les animaux traités par rapport à des témoins. Ces différences disparaissent avec un traitement de 24 ou 48 heures. Après 72 heures, on a constaté dans tous les groupes, sauf celui traité par de l’air contenant 3 à 4 × 104 ions positifs/cm3, une diminution importante de la sérotonine. Sur la base de ces résultats et de découvertes récentes en neurophysiologie et en neuropharmacologie, on examine l’hypothèse si des modifications du degré d’émotivité et d’irritabilité constatées par certaines situations météorologiques (foehn, sirocco par exemple) sont dues à des changements du taux d’ionisation de l’air qui entraineraient une variation de la teneur en sérotonine du cerveau.

Certains vents sont connus pour être plus nocifs pour l’humeur que d’autres (lien) :

Les bourrasques de l’Autan, blanc ou noir, nourrissent depuis longtemps des légendes plus ou moins avérées sur les bords de Garonne. Qu’elles soient judiciaires ou médicales. Ce vent tempétueux, a, en tout cas, la réputation de «taper sur le système», comme on dit, surtout quand, comme aujourd’hui, il s’invite pendant plusieurs jours sur le Lauragais ou la plaine toulousaine. Une de ces légendes, difficilement vérifiable, veut que dans l’ancien code pénal toulousain, les crimes commis en période d’Autan étaient amnistiés ou bénéficiaient de circonstances atténuantes. Les troubles du comportement sont d’ailleurs avérés dans les études du CHU de Rangueil où sont consignées sensation de malaise, irritabilité, céphalées. Comme autant de syndromes de vents de sud, de föhn ou d’orage. Ces symptômes sont aggravés chez les personnes qui présentent des troubles nerveux. Le vent d’Autan influence aussi les animaux, notamment les chevaux, plus agités. Les insectes volants deviennent plus agressifs, en particulier les mouches, les abeilles ou les guêpes.

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