Une économie dans laquelle les riches, qui veulent vivre éternellement, subsistent avec le sang des pauvres, qui meurent à un âge normal ?
Peter Thiel, milliardaire libertarien et investisseur de premier rang dans la Silicon Valley, a 48 ans et 2,8 milliards d’euros. Une fortune qui lui permet de tout acheter et de vivre comme un roi jusqu’à la fin de ses jours. Logiquement pour quelqu’un qui peut potentiellement tout posséder, il s’intéresse à une des rares choses qu’il ne peut avoir : plus de temps.
L’obsession de Peter Thiel pour la régénération cellulaire et la lutte contre le vieillissement, et ses investissements dans des start-up dédiées à la cause, sont connues dans la Silicon Valley. En 2014, il disait qu’il était « essentiellement contre » la mort et que, contrairement à tous ceux qui ont intégré le fait qu’ils mourront un jour, lui « préfère se battre contre ».
[…] La promesse d’un « sang frais » capable de ralentir, à défaut de stopper, le déclin de nos tissus usés par l’âge reste un mirage, comme nous le rappelions au début de l’été. Malgré une traque de plus de dix ans, aucun composé unique du sang doté d’un pouvoir régénérant n’a encore été trouvé. Cela ne devrait pas empêcher Peter Thiel d’utiliser sa considérable fortune pour essayer de le faire, en Californie ou ailleurs.