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Se faire tatouer et ensuite lancer le mouvement #balancetontatoueur, ou comment lancer un business féministe en 2021

C’est la crise, pas facile de faire le buzz sur les réseaux sociaux pour avoir plein de likes et flatter l’égo. La concurrence est rude et les influenceuses sont prêtes à tout pour faire parler d’elles.

Une influenceuse a pourtant trouvé de bonnes astuces pour faire du bruit sur Instagram.

Première étape : se faire tatouer un dauphin sur les fesses (ou n’importe quel tatouage débile).

En 2 : poster sur les réseaux sociaux et récolter des likes.

En 3 : révéler sur les réseaux qu’en fait elle a été victime de sexisme, le tatoueur ayant déclaré “vu comme t’es grosse, tu veux pas une baleine à la place du dauphin”. Lancer le mouvement #BalanceTonTatoueur. Récolter encore plus de likes.

En 4 : contacter la presse qui vous réservera un magnifique accueil et publiera de nombreux articles sur vous la pauvre victime de sexisme.

En 5 : récolter l’argent via des campagnes de financement de soutien ou la vente de produit comme un t-shirt fait en Inde par des enfants esclaves.

Et pour finir, chercher de nouvelles idées pour passer pour une grosse victime, c’est ce qui rapporte beaucoup et sans effort en 2021.

Extrait de ladepeche.fr :

Fin décembre, une tatoueuse parisienne a décidé de briser l’omerta qui règne dans les salons de tatouage français. Révoltée par la diffusion d’un message raciste et misogyne d’un de ses confrères, elle a créé un compte Instagram qui a pour objectif de recueillir les témoignages de violences diverses survenues lors d’un tatouage. Entourée d’avocats, elle propose également d’accompagner les victimes dans leurs démarches judiciaires.

“J’ai fait un tatouage sous le sein, il m’a demandé de retirer mon soutien-gorge, et mon jean”. “Un grand tatoueur ne tatoue ni grosses, ni moches poilues”. Ces quelques mots sont écrits sur fond noir en lettres grises et blanches et sont postés sur le réseau social Instagram. Des mots durs, crus. Ce sont les premiers extraits des témoignages recueillis sur le compte Instagram “Balancetontatoueur”.

Depuis le lancement de ce compte par une tatoueuse parisienne, il y a maintenant deux semaines, des milliers de personnes ont contacté la fondatrice pour raconter diverses violences, agressions ou situations désagréables survenues lors d’une séance de tatouage. “Je suis tatoueuse depuis cinq ans maintenant et cela fait des années que mes client(e)s me racontent leurs séances avec d’autres tatoueur(euse)ses , et certain(e)s me décrivaient des faits qui pour moi étaient de véritables agressions”, raconte à La Dépêche la créatrice de ce mouvement qui préfère conserver son anonymat.

Elle raconte notamment que dans les coulisses de ces salons où l’on se rend pour marquer sa peau à vie, les commentaires salaces, déplacés ou insultants sont légion. “Pour certains agresseurs, ça se sait et ça se dit entre tatoueurs… Ces types-là continuent d’exercer dans la plus grande impunité”, s’emporte-t-elle. Elle a décidé, d’un coup de colère, de créer ce mouvement pour mettre fin au silence qui règne dans ce monde si secret du tatouage.

Et parmi les premières confessions de victimes recueillies : “Des remarques machistes, racistes, des commentaires déplacés, des refus de couvrir la personne. C’est arrivé à plusieurs femmes de se voir refuser des caches tétons dans un salon entièrement ouvert, rempli d’hommes. Nous avons aussi recensé des cas plus graves d’agressions sexuelles, d’attouchements”.

[…]

La tatoueuse, entourée d’un groupe d’avocats travaillant bénévolement pour la cause, propose d’accompagner les présumées victimes dans leurs démarches judiciaires. Depuis le lancement du compte “Balancetontatoueur”, des enquêtes ont été lancées et des plaintes vont être déposées, précise la fondatrice.

Grâce à ce compte sur les réseaux sociaux, l’artiste à l’origine du mouvement espère “aider cette industrie à se moderniser”. “Aujourd’hui il y’a plus de femmes qui se font tatouer que d’homme. Si on n’est pas capable de garantir à ces femmes ( ainsi qu’à tous d’ailleurs) le respect et la sécurité pendant une séance c’est qu’on a tout raté”, s’insurge-t-elle.

Concernant le nom de ce groupe, elle s’est inspirée de ce mouvement planétaire, le fameux #balancetonporc, recensant les témoignages de personnes victimes de viols ou d’agressions sexuelles. “Il y a le mouvement Balanceton de partout ( balancetonagency, balancetoncolesup etc … ) je me suis dit que c’était le moment”, explique-t-elle encore. En l’espace de quelques jours, 30 000 personnes ont apporté leur soutien à la démarche de cette professionnelle du tatouage.

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