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Les sportives les plus jolies sont les mieux payées par les sponsors.

surfeuse Alana Blanchard

Un article du huffingtonpost dénonce le fait que les sportives les plus jolies sont les mieux payées par les sponsors. L’article dénonce aussi le fait que le côté sexy des surfeuses soit utilisé pour vendre, par exemple en les faisant poser en bikini sur une plage.

C’est devenu un crime d’être belle ? Il faut obliger les vendeurs de bikini à embaucher des moches et à virer les belles ? Combien d’année de prison faut-il si une jolie surfeuse est prise en train de poser en bikini ?

Du grand n’importe quoi… Pire encore, dans cet article, une publicité montrant des surfeuses en hijab est décrite comme une bouffée d’oxygène par la chroniqueuse. Sous un voile épais, les moches et les belles sont enfin sur un pied d’égalité, c’est formidable. Tant qu’on y est, mettons des chaînes aux coureurs aussi pour qu’ils se déplacent tous à la même vitesse sur les pistes d’athlétisme, et deviennent enfin tous égaux.

Extrait :

On retrouve ce phénomène dans la plupart des sports féminins, pour ne pas dire tous. Serena Williams, numéro un mondial, est ainsi moins bien payée par ses sponsors que le (sic) numéro 12, Maria Sharapova. Mais cet “écart esthétique” concerne principalement le surf, sport sexiste s’il en est.

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Sans avoir rien demandé, Alana Blanchard (ci-dessus) est incontestablement l’une des principales bénéficiaires de cet “écart esthétique”. Forte de huit sponsors majeurs – dont GoPro, Rip Curl et Rockstar Energy Drink –, elle est généralement considérée comme la surfeuse la mieux rémunérée.

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“Tout ce qu’on demande aux hommes, c’est de bien surfer”, ajoute Keala Kennelly. “Les femmes, en plus d’être douées, doivent être très jolies, extrêmement féminines et en dessous d’un certain âge. Nous faisons face à de tout autres exigences.”

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Mais, de plus en plus, des sportifs comme Carissa démontrent qu’on peut vendre autrement qu’avec le sexe. Carlo Cavallone, directeur de la création de l’agence de pub 72andsunny, indique au Huffington Post que le modèle existant “repose sur une idée reçue selon laquelle le public sportif par excellence est composé de types bas du front qui se fichent pas mal de ce que les femmes peuvent vraiment apporter au sport”.

Son agence a décidé d’axer la publicité de Samsung pour le parrainage de la WSL sur le lien culturel profond qui unit le surf à ceux qui l’aiment plutôt que d’essayer, une fois de plus, de vendre du sexe. La vidéo, sortie l’été dernier, met en scène des communautés de surfeurs très variées, dont des femmes souriantes vêtues de hijabs qui vont à l’eau planche sous le bras.

C’est une bouffée d’oxygène, surtout quand on la compare à la pub Roxy de 2013 dans laquelle on voyait un corps de femme (celui de Stephanie Gilmore, cinq fois championne du monde) se déshabiller et se doucher. La caméra filmait ensuite ses fesses tandis qu’elle ramait dans l’océan.

Mais le nombre de visionnages sur YouTube pourrait nous donner une raison d’espérer. Mercredi 11 mai, la pub Samsung avait été vue plus de 5 millions de fois, soit 3 millions de plus que celle de Roxy. La surf culture, avec tout ce qu’elle comporte de passion et de valeurs, fait donc peut-être vendre.

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