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Sugar daddy, de la prostitution light

zahia sugar daddy

sugar daddy : un homme riche qui entretient une amante plus jeune.
sugar baby : une jeune femme recevant de l’argent pour une relation avec un amant plus âgé.


SeekingArrangement.com est un site fondé en 2006 aux USA. Une version française de ce site existe aussi. SeekingArrangement.com met en relation les sugar daddies et les sugar babies. Un système de prostitution plus ou moins déguisé se met alors en place entre eux. En 2014, 1.4 millions d’étudiantes étaient enregistrées sur le site.

Il fût un temps où, pour la plupart des jeunes femmes, faire le trottoir aurait été la déchéance ultime et donc une solution inacceptable. Avec la révolution internet, désormais la prostitution s’est énormément banalisée. Il suffit de quelques clicks pour vendre des relations tarifées.

Dans leurs annonces de rencontre, les sugar babies indiquent combien d’argent elles réclament pour leurs services. Grâce à la magie d’internet, les sugars babies peuvent se bercer d’illusions et prétendre que ce n’est pas de la prostitution.

Quelques reportages ont été consacrés à ce sujet :

lemonde.fr
Cette jolie brune a connu ce « service » alors qu’elle vivait aux Etats-Unis. En manque d’argent, issue d’une famille modeste, elle s’est inscrite sur les conseils d’une amie, elle-même utilisatrice de cette plate-forme web. Très vite, elle a été sollicitée par des hommes, « plus d’une soixantaine au moins », désireux d’avoir de la compagnie pour les accompagner au restaurant ou à des soirées. « En échange, ils nous donnent de l’argent ou nous offrent des cadeaux de luxe », explique Cécile.
De retour en France, elle a continué à monnayer sa présence. Aujourd’hui, cinq « généreux » bienfaiteurs « réguliers » lui assurent, selon les mois, entre 3 000 et 4 000 euros « d’argent de poche » – intégralement versé en liquide ou sous forme de cadeaux.
[…]
Le côté « ludique » de la formule lui plaît. « Les deux parties savent pourquoi elles sont là, raconte la jeune femme. Personne n’est dupe. Tout le jeu est de se faire payer des choses sans avoir à le demander directement. »

lefigaro.fr
Claire ne dit gagner, elle, «que» 700 à 1500 euros par mois. «Je suis plus disponible pendant les vacances scolaires», précise-t-elle. Elle voit ces hommes «un peu comme des mécènes». «Avant de connaître ce site, j’avais pensé à être escort-girl. Là, c’est différent. Ce n’est jamais une nuit contre un billet. J’appelle mon “sugar daddy”, lui dit que j’ai besoin de payer mon loyer et il le fait. On peut ne pas se voir pendant quelques jours, et ensuite partager une nuit», raconte-t-elle, sans sembler voir le problème.

slate.fr
«En me connectant à SeekingAarrangement, je n’ai pas l’impression de me prostituer, explique Marie. Après une relation sexuelle, mon “sugar daddy” ne me tend pas une liasse de billets. Par contre, c’est à moi, au cours de nos rendez-vous, de savoir le séduire suffisamment pour qu’il ait envie de m’acheter un sac ou un parfum par la suite. Nous vivons donc une relation comme il en existe plein d’autres (et même plus saine encore, puisque techniquement je ne “profite” pas de lui partant du principe qu’il sait où il met les pieds). Ce n’est pas une prestation de service, donc pas de la prostitution.»

lejournalinternational.fr
Le débat a été relancé ces dernières semaines par les statistiques fournies par Seeking Arrangement : celles-ci montrent que les sugar babies se trouvent désormais être à 44% des étudiantes. Et le phénomène semble s’accélérer, en 2012, Seeking Arrangement ayant recensé une hausse des inscriptions de 58% d’étudiantes.
La hausse du nombre d’étudiantes concernées se confirmant donc, Seeking Arrangement compte bien surfer sur la vague et exploiter le filon universitaire : une adhésion premium est offerte lorsque le compte est créé avec une adresse e-mail universitaire.

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