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Congélation d’ovocytes : et si l’ensemble de la procédure n’était qu’un ticket de loterie excessivement cher ?

Préservation de la fertilité : un espoir pour l’avenir. Ces mots apparaissent sur un grand écran devant nous. Autour de moi, une trentaine de personnes sont assises dans des fauteuils en cuir moelleux et grignotent des sandwichs préparés par un traiteur.

Il est 18 h 30 un mercredi, et nous sommes dans la « salle de dépistage » obscure du Southern California Reproductive Center à Beverly Hills, l’une des cliniques de fertilité les plus réputées de Californie. C’est un établissement sophistiqué, le genre d’endroit avec des rideaux dorés et une peinture du soleil au plafond.

Comme moi, la plupart des participants à cette séance d’information gratuite semblent être des femmes dans la trentaine. Nous sommes tous là pour savoir une chose : si oui ou non cet endroit peut nous sauver de notre fertilité en déclin rapide et inévitable.

Sur l’écran, des diapositives PowerPoint passent en revue des « faits amusants » visant à nous convaincre que tout ira bien. On nous donne des informations sur les médecins que nous allons rencontrer plus tard dans la soirée (le Dr Chang adore le karaoké) et on nous montre des photos d’enfants nés par fécondation in vitro, qu’on appelle ici des #Hopenators. On nous assure que notre situation n’a rien d’anormal – un couple sur six rencontre des problèmes de fertilité – et on nous récite des motivational quotes pour nous apaiser : « Ne renoncez jamais à quelque chose que vous voulez vraiment » ; « Il est difficile d’attendre, mais il est plus difficile de regretter » ; « Ce qui ne se fait pas aujourd’hui se fera demain. » Enfin, on nous demande de laisser un avis sur Yelp.

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