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Facebook offre 20 000 $ pour la congélation des ovules

La congélation des ovules

Les sociétés Apple et Facebook couvrent les frais de congélation des ovules à hauteur de 20 000 $ pour leurs salariées.

La congélation des ovules est une technique où des ovules d’une femme sont extraits, congelés et entreposés. Lorsque cette femme est prête pour une grossesse, ces ovules sont dégelés, fécondés in vitro puis transférés dans l’utérus. Cette technique est très coûteuse et connaît à l’heure actuelle un fort taux d’échec. Le prix est d’environ 10 000 Eur par essai de grossesse. Aucune garantie n’est fournie concernant la réussite d’avoir un enfant.

La fertilité des femmes décroît avec l’âge. Les chances de concevoir commencent à diminuer de plus en plus fortement vers l’âge de 35 ans. La congélation des ovules peut être utilisée par des femmes comme une sorte d’assurance, au cas où elles souhaitent avoir un enfant sur le tard, mais qu’elles n’arrivent pas à tomber enceinte avec la bonne vieille méthode.

Selon le site d’actualité NBC, les médecins spécialistes en fertilité déclarent que le recours à la congélation des ovules a été multiplié par deux en l’espace d’un an, dans les villes de New York et San Francisco.

EggBanxx, une société dont le business est de congeler des ovules, a lancé récemment des « egg-freezing parties », des soirées cocktails où des experts incitent des femmes à faire congeler leurs ovules.

La politique de Facebook et d’Apple

Apple et Facebook offrent de nombreux avantages à leurs employés. C’est du donnant-donnant. Une société offre des avantages à un salarié dans le but de le motiver pour augmenter sa productivité. Ces avantages servent aussi à attirer de nouvelles recrues.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Accepter cette offre de congélation des ovules pour une salariée, est-ce vendre son âme à son employeur, en sacrifiant les années les plus favorables à la conception contre une promotion éventuelle ? Toute cette histoire fait penser à de la manipulation mentale. Grâce aux biotechnologies, vous pouvez sacrifier votre vie personnelle pour servir votre société. Ne pensez plus à cette horloge biologique. Une fois arrivée à 40 ans, l’employée de Facebook se dira « pour un enfant on verra dans deux ans, c’est bon j’ai mes œufs congelés » et ainsi de suite.

Le risque d’abus est réel. L’expérience de congélation des ovules peut se terminer en fiasco pour la femme. Croyez-vous que la société Apple s’inquiète du sort d’un de ces 80 000 salariés ? Les entreprises se livrent une guerre économique, et un bon général n’hésite pas à sacrifier ses soldats pour la victoire.

Enfanter sans grossesse, ce n’est pas de la science fiction

On peut voir deux tendances dans cette histoire :

1 – Les entreprises contrôlent de plus en plus leurs employés grâce aux nouvelles technologies.

2 – Les femmes qui en auront les moyens financiers pourront dans un futur proche totalement externaliser la conception d’un enfant si elles le souhaitent :

Voici un article du journal Marie-Claire :

UN UTÉRUS ARTIFICIEL

D’ici une cinquantaine d’années, les femmes pourront peut-être faire des enfants sans être enceintes.

Après une fécondation in vitro, les embryons seront plongés dans des utérus artificiels emplis d’un liquide amniotique de synthèse, reliés à des machines placentaires qui leur fourniront pendant neuf mois les hormones et les nutriments indispensables à leur développement.

C’est à cette perspective hallucinante que le biologiste et philosophe Henri Atlan vient de consacrer un ouvrage qui inspire l’espoir – ou l’effroi – d’entrevoir le jour où les femmes seront délivrées des charges de la grossesse et de l’enfantement.

Les recherches avancent

Lorsqu’il travaillait à son livre, Henri Atlan a découvert que des recherches sur l’utérus artificiel existaient déjà. Ainsi, à l’université Cornell, aux Etats-Unis, la chercheuse Hung-Ching Liu a réussi à implanter un embryon humain dans un réceptacle tapissé de cellules prélevées sur la paroi utérine d’une femme. L’embryon s’y est développé tout à fait normalement pendant six jours, et la chercheuse poursuit actuellement ses expériences avec l’accord du comité d’éthique de son laboratoire.

Au Japon, le docteur Yoshinori Kuwabara a transféré dans un utérus artificiel, et maintenu en vie pendant dix-huit jours, un foetus de chèvre, extrait du ventre de sa mère après dix-sept semaines de gestation.

Vers une libération du corps de la femme?

Tous ces travaux sont officiellement dictés par des motifs médicaux: permettre à des femmes stériles de procréer sans passer par des mères porteuses et sauver de très grands prématurés. Mais, selon Henri Atlan, si l’utérus artificiel existe un jour, il sera perçu non plus comme un remède à la stérilité ou à la prématurité, mais comme un outil de libération du corps de la femme, au même titre que la contraception ou l’avortement. «Dans la mesure où une partie importante des femmes verront là une source d’affranchissement des contraintes de la grossesse, il sera difficile de résister à leur revendication de disposer librement de leur corps.»

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