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Justin Trudeau, premier ministre du Canada, est accusé d’avoir peloté une journaliste #BalanceTonPorc

justin trudeau

Quand un homme est visé par le mouvement #BalanceTonPorc (#MeToo en anglais), en règle générale il perd rapidement son emploi… Sauf si c’est un membre du gouvernement ou qu’il est proche des cercles du pouvoir. Comme beaucoup d’hommes qui ont été accusés d’être des porcs, Justin Trudeau se revendique comme un féministe pur et dur. Le premier ministre canadien Justin Trudeau n’aurait pas hésité une seconde à licencier un homme accusé de comportement déplacé envers une femme, mais il vient de décider qu’il va faire une exception pour lui-même. Le porc, c’est toujours les autres… Sacré Justin !

Justin Trudeau, confronté à une accusation d’inconduite sexuelle vieille de 18 ans, s’est défendu d’avoir agi de façon “inappropriée”. “Je n’ai pas le sentiment d’avoir agi le moins du monde de façon inappropriée, mais je respecte le fait que quelqu’un d’autre ait pu vivre ça différemment”, a déclaré M. Trudeau.

Lors d’un festival de musique en 2000

Trudeau était interrogé sur une allégation selon laquelle il se serait comporté de manière inappropriée avec une journaliste lors d’un festival de musique en 2000 en Colombie Britannique. Peu après, un article non signé dans un journal local avait accusé M. Trudeau, qui avait alors 28 ans et aucune responsabilité politique, d’avoir “peloté” une journaliste. L’article ne nommait pas la journaliste et ne donnait pas d’autres détails sur le ou les gestes reprochés à M. Trudeau.

Le texte, paru dans le Creston Valley Advance, affirmait aussi que M. Trudeau s’était excusé en disant qu’il se serait montré plus prudent s’il avait su que la journaliste travaillait pour un quotidien national. Le Premier ministre, qui insiste souvent sur son “féminisme”, avait réagi pour la première fois dimanche dernier à cette accusation, qui avait refait surface récemment, déclarant “ne pas se souvenir de la moindre interaction négative”, lors de cette journée.

Il a  souligné qu’il “n’y a pas qu’une seule version qui compte”

Trudeau s’est vu demander jeudi s’il comptait faire ouvrir une enquête sur cette affaire, compte tenu de la politique de tolérance zéro pour les agressions sexuelles qu’il a adoptée au sein de son parti  (!!!) ou de son gouvernement. Il n’a pas répondu directement à cette question, mais a répété à plusieurs reprises être convaincu de ne pas avoir agi de façon inappropriée. Il a aussi souligné qu’il “n’y a pas qu’une seule version qui compte” dans des affaires de ce type et que la société devait réfléchir à cette question.

“Souvent un homme peut considérer une interaction comme bénigne ou non inappropriée et une femme, en particulier dans un contexte professionnel, peut le vivre différemment. Nous devons respecter cela”, a-t-il dit.

Elle ne veut pas être associée à la couverture de cette affaire

Trudeau a aussi indiqué que ni lui ni son équipe n’avaient cherché à joindre la journaliste, jugeant que cela n’aurait pas été “approprié”. La chaîne CBC avait indiqué avoir contacté la journaliste concernée et que celle-ci lui avait fait part de son refus de voir son nom cité et de son souhait de ne pas être associée à la couverture de cette affaire.

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