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L’opinion d’une psychiatre sur les femmes et les antidépresseurs

antidepresseur

Julie Holland est psychiatre à New York. Elle a écrit un nouveau livre publié cette semaine : Moody Bitches – La vérité sur les drogues que vous prenez, le sommeil qui vous manque, le sexe dont vous vous abstenez, et ce qui vous rend vraiment folle.

– Notez bien que ce livre est en anglais –

Les femmes ont une mauvaise réputation avec les larmes. La même chose vaut pour les femmes et la colère, les femmes et l’affirmation de soi, les femmes et l’anxiété – la liste est longue. Peut-on parler de troubles de l’humeur ? Une description plus précise pourrait être simplement « Que les hommes et les femmes sont différents », suggère Julie Holland.

“Nous les femmes, nous ressentons plus profondément nos émotions, nous avons besoin de les exprimer plus fréquemment et nous sommes lunatiques», écrit Holland. « C’est normal ».

Non seulement c’est normal, mais c’est une force.

“Les sautes d’humeur ne sont pas une faiblesse, ce n’est pas une pathologie d’en avoir gros sur la patate” nous dit-elle dans une interview. “Et la vérité c’est que lorsque vous vous forcez à ne pas ressentir vos émotions, vous finissez encore plus malade”.

Les femmes sont-elles vraiment plus mal lunées que les hommes ? Les cerveaux des femmes et des hommes sont différents. La vérité est que les femmes sont câblées pour être plus verbales et exprimer leurs sentiments. Elles ressentent plus profondément leurs émotions et de plus remarquent mieux les sentiments des autres personnes – ceci est un fait biologique. 

C’est vraiment l’un de nos plus grands atouts. Nos émotions sont une source d’énergie potentielle pour nous. C’est quelque chose qui nous aide à nous protéger et aussi à défendre nos enfants. 

Il y a des annonces publicitaires dans les magazines pour médecins des années 60 qui disent des choses comme : “Pour votre patient qui vous appelle tout le temps, essayez le Valium”.

Mais notre société a besoin de plus de compassion, d’empathie et de résonance émotionnelle – nous n’avons pas besoin de moins de tout ça.

Si le médicament n’est pas toujours la réponse, qu’est-ce que les femmes peuvent faire pour mieux gérer leur mauvaise humeur ?

Tout ce que vous pouvez faire pour diminuer l’inflammation va vous faire sentir mieux physiquement et mentalement. Votre cerveau et votre corps sont évidemment liés, et quand vous avez cette sorte d’état pro-inflammatoire chronique, votre cerveau fonctionne très mal. Vous avez plus de chances d’être inquiet, vous êtes plus susceptible d’être déprimé et vous êtes également plus susceptible d’être obèse.

Je parle beaucoup des activités anti-inflammatoires comme l’exercice physique. Si vous faites de la cardio régulièrement, je vous garantis que vous n’allez pas avoir autant de panique ou d’anxiété. Mes patients qui décrochent des médicaments, ce sont ceux qui ont adopté une routine cardio régulière.

Je parle aussi beaucoup des aliments entiers et du régime anti-inflammatoire. Il s’agit de manger des protéines et des légumes et d’essayer de ne pas manger  les aliments « blancs ». Farine, sucre, pain, pâtes, riz, pommes de terre – « blancs », car il n’a pas beaucoup de nutriments dans ce genre de choses, presque tout y est pro-inflammatoire et l’inflammation ne va pas vous rendre heureux.

Je pense que certaines femmes sont en quelque sorte des déconnectées, loin de la nature et loin de ce qui est naturel pour nous. C’est cette sorte de déconnexion qui nous rend malades –  des malades psychiatriques.

Traduction d’une interview parue dans health.usnews.com

Commentaire personnel : Cette interview est intéressante, mais les explications dans cette interview sont parfois trop simplifiées. Il faudrait lire son livre pour y voir plus clair.

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