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Les mannequins jugés trop maigres sont désormais interdits, mais le milieu de la mode s’en fout

Les couturiers aiment faire défiler des femmes minces pour des raisons pratiques : avec peu de formes c’est plus rapide de tailler des vêtements qui tombent bien. Pour un défilé, les mannequins ont toutes des mensurations qui sont proches, ce qui permet les remplacements au pied levé.

La « loi mannequins » est toujours inapplicable
Alors que la Fashion Week débute à Paris, les décrets d’application de deux articles de la loi Santé de décembre 2015 visant à lutter contre l’anorexie, n’ont toujours pas été publiés au Journal Officiel.

Les articles 19 et 20 de la loi Santé de Marisol Touraine, publiée en janvier 2016 au Journal Officiel ne sont toujours pas effectifs.

Ces articles visent à lutter contre l’anorexie des mannequins de deux manières.

L’article 19 oblige les publicitaires à ajouter la mention “photo retouchée” dans les magazines, lorsque la silhouette du mannequin a été affinée ou épaissie.

L’article 20, lui, veut encadrer l’extrême maigreur et conditionne l’activité de mannequin à la délivrance d’un certificat médical. Ce dernier doit attester, pour le mannequin, que son “état de santé, évalué notamment au regard de son indice de masse corporel (IMC), est compatible avec l’exercice de son métier”.

Contrairement à ce que voulait le député socialiste, et neurologue de métier, Olivier Veran, rapporteur du projet, il n’existe pas de mention d’IMC minimal. La médecine du travail élargit l’examen à la morphologie, l’âge, le sexe, l’absence de menstruation ou encore l’histoire alimentaire du mannequin.

Le contrevenant peut être condamné jusqu’à 6 mois de prison, et 75.000 euros d’amende.

Le délit d’incitation à la maigreur, visant les sites pro-anorexie, voté par les députés en première lecture, a quant à lui disparu du texte final.

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