Ozinzen

Oh non, encore un couple avec une femme asiatique et un Blanc !!

Le fétichisme sexuel est une excitation causée par un objet, une partie du corps spécifique ou une situation très particulière. Si quelqu’un parle de fétichisme asiatique, c’est qu’il ne comprend pas de quoi il parle.

Extrait du huffingtonpost :

Je suis asiatique, fiancée à un Blanc, et, honnêtement, ça me pose un problème

Je parle de la tendance actuelle qui voit les femmes asiatiques en couple avec des Blancs. La perpétuation du fétichisme asiatique.

Oh non, encore un couple avec une Asiatique et un Blanc“, ai-je grogné en lâchant la main de mon fiancé.

Il déteste quand je fais ça. Et moi aussi, vraiment. Je sais que c’est cruel et autodestructeur mais, dès que je vois un autre couple mixte du même type que nous, une partie de moi s’éteint. Nous vivons à San Francisco, et ça arrive hyper souvent. Dans ces moments-là, j’aimerais que nous ne soyons pas en couple, qu’il soit mon meilleur ami homosexuel ou que nous ayons fondé une start-up ensemble, que ce soit lui, l’Asiatique, que les gens ne sachent pas vraiment d’où nous venons, ou que je puisse me fondre dans le bitume du trottoir, devenir un ver de terre, libre de fréquenter n’importe qui sans se soucier du regard de la société.

[…]

C’est par nos camarades que j’ai appris le terme fétichisme asiatique. Des amis m’ont dit qu’il en était atteint depuis un moment. N’ayant pour ma part entendu parler que de fétichisme des pieds, j’ai vite compris ce que cela impliquait : l’attirance pour une personne d’origine asiatique avait quelque chose de bizarre et d’excentrique. Découvrir très jeune que quelqu’un vous aime par fétichisme, c’est apprendre qu’on est étrange, anormal·e. J’ai cru que pour être attiré par moi, il fallait être pervers. J’ai commencé à considérer les Asiatiques comme des femmes moins désirables, et à repousser tous ceux à qui je plaisais.

Même si je suis vaguement sortie avec ce garçon, il disait beaucoup de choses qui me dégoûtaient. Mes amis ne s’étaient pas trompés sur son fétichisme. “Je trouve que les Asiatiques sont moins superficielles que les autres”, m’a-t-il dit un jour.

Je pensais que ça s’améliorerait à la fac, mais dès qu’un garçon non-asiatique se montrait intéressé, des bruits circulaient: “Il paraît qu’il avait une copine métisse asiatique au lycée”, “Il a pris des cours de japonais au semestre dernier”, “Il adore les sushis. Genre, vraiment beaucoup.”

[…]

J’ai levé les yeux au ciel. Les hommes blancs ont la chance de ne pas avoir à penser au racisme dans leur vie quotidienne. Moi, je commençais à en faire une obsession. Je ne pouvais pas sortir avec un fétichiste des Asiatiques, parce que ça m’aurait rendue complice d’un modèle profondément ancré dans la violence et la colonisation. Je m’efforçais d’être une femme progressiste et indépendante, et un petit ami fétichiste des Asiatiques n’avait pas sa place dans ma vie.

Mais il ne m’avait jamais fait un seul compliment sur mes origines ni manqué de respect. Je savais que c’était une bonne personne, qui cherchait tous les jours à s’améliorer. C’est le partenaire que je voulais, le genre d’homme difficile à trouver.

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