Depuis quelques années, les studios Disney mettent au goût du jour leurs dessins animés historiques. En 2010, le remake en prises de vues réelles d’Alice au pays des merveilles a récolté plus d’un milliard de dollars de recettes. Quatre ans plus tard le film Maléfique connait un succès monumental. Maléfique est une histoire revisitée de la Belle au bois dormant. En 2015 c’est le film Cendrillon qui connait un succès mondial.
En 2017, c’est le conte La Belle et la Bête qui va sortir sur les écrans du monde entier. Dans ce conte pour enfant, la belle épouse le prince à la fin du récit. C’est tout à fait le genre d’histoire qui a le don de provoquer des crises chez les partisans de la théorie du genre et les pseudo-féministes. Le succès de ces films contredit complètement leurs théories farfelues concernant l’éducation des enfants.
Prenons un exemple pour illustrer le point de vue des partisans de la théorie du genre :
Lab-elle est une association suisse, dont l’objectif est de mettre en évidence les livres pour enfants qui – la formule est jolie – « ouvrent les horizons des filles et des garçons”.
Lab-elle a donc réuni une commission de lecture, qui a créé entre 2006 et 2010 une liste de 300 livres exempts de stéréotypes sexistes, le tout appuyé sur des critères plutôt stricts (par exemple des filles dans des rôles actifs et valorisés, des garçons dans des rôles habituellement attribués à l’univers féminin, des mères dans des rôles non stéréotypés et des pères proches du partage des tâches entre les sexes).
L’association Lab-elle proposait aux bibliothèques et librairies de commander des stickers pour « étiqueter » les albums tirés de cette fameuse liste.
Les critères qui permettent de savoir si un livre doit être censuré pour non-conformité à la théorie du genre sont donc :
- Garçon dans un rôle attribué à l’univers féminin = bien
- Fille dans un rôle attribué à l’univers féminin = pas bien
- Fille dans un rôle attribué à l’univers masculin = très bien
- Garçon dans un rôle attribué à l’univers masculin = mal
- Bonus si les héros et héroïnes du conte pour enfant sont lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres.
Le film Blanche-Neige et le Chasseur, sorti en 2012, n’est pas produit par les studios Disney. Il a lui aussi connu un très grand succès international. La suite de ce film Les Chroniques de Blanche-Neige : Le Chasseur et la Reine des glaces vient de sortir en 2016.
Quelques commentaires loufoques sur le classique de Disney Blanche-Neige; des commentaires récoltés sur divers sites :
http://www.toutalego.com/2014/05/blanche-neige-30-ans-apres.html
La scène d’ouverture donne le ton immédiatement : on ne sait alors rien de Blanche-Neige mais on la découvre en haillons, occupée à astiquer le sol. Elle se penche ensuite au-dessus du puits à souhaits en chantant « Je souhaite voir celui que j’aime et qu’il vienne bientôt, je l’attends ». L’héroïne n’est définie ici que dans son rapport à l’homme, qu’elle attend comme le sauveur. « Les femmes Disney sont incomplètes sans un homme » cite cette passionnante étude « De Blanche-niaise à Blanche neige » : cela se vérifie bien ici.
Plus tard, on la retrouve entrant dans la maison de 7 nains et se mettant immédiatement à astiquer et à ranger, en chantant et en souriant, comme s’il s’agissait d’une activité innée et agréable. L’étude « De Blanche-niaise à Blanche neige » nous apprend que Disney est ici bien plus sexiste les frères Grimm “car dans le conte ce sont les sept nains qui invitent Blanche-Neige (laquelle accepte bien volontiers) à s’occuper de leur ménage, cuisine, lessive… tandis que chez Disney c’est Blanche-Neige elle-même qui propose ses services aux nains inquiets de recueillir chez eux une fugitive : “Si vous me gardez, je m’occuperai de tout : je ferai la lessive, la couture, le ménage et la cuisine.”
La maman de Blanche-Neige meurt à la naissance, Blanche Neige grandit et devient la plus belle et la plus douce des filles du royaume. Et puis patatra son père se marie avec la méchante reine jalouse de sa beauté qui a pété un câble quand son miroir lui a dit que c’était Blanche-Neige la plus belle fille du royaume, toutes les femmes ayant quand même pour but principal d’être plus belles que leurs voisines.
En effet, comme vous le savez tous, Blanche-Neige finit par bouffer la pomme de la méchante reine, après tout si les femmes savaient résister aux pommes ça se saurait. Je veux dire on le sait depuis la Création, Eve bouffe une pomme et c’est la merde, Pandore ouvre une boîte et c’est la merde, et là Blanche-Neige s’y met aussi. Bref une femme qui prend une initiative va savoir pourquoi mais dans la fiction ça finit toujours mal. Du coup, les nains qui ont comme je le rappelle servi à rien jusque là, lui construisent tout de même un beau cercueil en verre. Et c’est là que l’indispensable prince charmant apparaît.
http://filys.fr/blanche-neige-film-sexiste/
Le sexisme se trouve surtout dans le message global du film : la vie d’une femme tourne autour du mariage. La qualité suprême de la femme est sa beauté qu’elle doit absolument protéger et qui est sa seule arme contre les chasseurs et les femmes jalouses.
Et puis Blanche-Neige est si naïve ! Une femme n’a absolument pas besoin de jugeote, c’est connu ! Être un objet sexuel et un ventre pour la procréation est sa raison d’être ultime !
Le prince, véritable stéréotype, frise le ridicule !
C’est un film rétrograde et superficiel ! C’est l’une des plus grandes propagandes sexistes !
Et puis il n’y a pas que le sexisme ! Pourquoi les nains sont-ils traités comme des enfants ? Pourquoi Blanche-Neige n’épouse-t-elle pas l’un des nains d’ailleurs ? Ah oui, désolée, j’ai oublié : il faut se marier dans sa classe sociale ! Un prince sinon rien !
Critique d’une philosophe cinéphile soulignant le fait que Blanche Neige est extrêmement mise en valeur dans le film :
http://www.chroniquedisney.fr/dossier/2011-femmes01.htm
Lorsqu’un héros est réussi, cela signifie que le public s’est identifié à lui. C’est le cas de Blanche Neige qui est un véritable succès. Beaucoup se sont retrouvés dans l’histoire de cette jeune fille menacée et vulnérable, sauvée par un prince. Si le personnage de Blanche Neige est peu fouillé, fade, et nous semble simpliste aujourd’hui, que dire du prince dont nous avons encore moins d’éléments ? Nous ignorons tout de sa personnalité. Mais là n’est pas la question puisque ce Prince Charmant est là uniquement pour faire briller l’héroïne.