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En cas de constipation passagère, 5 solutions essentielles et injustement méconnues

digestion

Comment allez-vous ?

Cette expression remonte aux environs de la Renaissance et, à cette époque, elle signifiait “Comment allez-vous à la selle ?”.

La qualité des selles et des urines était observée par les médecins de l’époque, étant un signe de bonne ou de mauvaise santé.

Il était donc fort poli de se soucier de la forme de son interlocuteur ou de son interlocutrice, en lui demandant comment il, ou elle, avait fait ses besoins le matin.

Voici 5 solutions contre la constipation :

1/ Manger suffisamment de lipide

Le réflexe gastro-colique est un réflexe dans lequel le simple acte de manger stimule le mouvement dans le tractus gastro-intestinal. Le réflexe gastro-colique stimule les contractions dans le gros intestin.

Ce réflexe est déclenché par l’acte de manger, la composition de la nourriture est un des facteurs qui va faire varier l’intensité du réflexe gastro-colique.

Des études scientifiques ont montré qu’un repas riche en lipide est celui qui va entrainer le réflexe gastro-colique le plus important.

Effect of dietary components on gastrocolonic response
Article in The American journal of physiology 238(3):G228-32 · April 1980 

Effects of fat and carbohydrate meals on colonic motor response
    S S C Raoa, R Kavelocka, J Beatya, K Ackersona, P Stumbob

2 / Utiliser des probiotiques

En 2010, une méta-analyse indiquait que les preuves scientifiques sont encore insuffisantes pour apporter une conclusion définitive. Néanmoins, les résultats des 6 études retenues montraient que des souches de Bifidobacterium lactis, Lactobacillus casei et d’Escherichia coli amélioraient la consistance des selles et leur fréquence chez les adultes et qu’une souche de Lactobacillus casei produisait ces effets chez les enfants.

Systematic review of randomised controlled trials: probiotics for functional constipation. Chmielewska A, Szajewska H. World J Gastroenterol. 2010 Jan 7;16(1):69-75.

3 / Allez-y dès que vous en avez envie, sans laisser passer le besoin

Que se passe-t-il quand on se retient ?

Les selles sont composées de 75 % d’eau.

La grande quantité d’eau permet de faciliter le passage des selles à travers le corps et sa sortie par le rectum. Mais si vous ignorez cette envie de déféquer, les selles restent dans votre corps et ce dernier réabsorbera alors de l’eau… Il apparaîtra éventuellement ce que l’on appelle un fécalome.

Un fécalome est une accumulation de matières fécales déshydratées et stagnantes dans le rectum.

Le résultat ? La constipation. Si cet état de constipation perdure trop longtemps, cela peut complètement bloquer le système digestif.

Il faut savoir que la constipation arrive souvent lorsque l’on voyage, car on perturbe notre rythme naturel. Cela peut être un long trajet en avion où nous sommes parfois obligés de nous retenir, par peur de déranger le voisin.

Mais se retenir d’aller faire ses besoins, même une seule fois, peut être dangereux, car cela permet aux selles dures de se constituer. Comme elles deviennent toute sèches, elles bloquent le système digestif, et cela peut avoir un impact sur ce qui il y a en amont, c’est-à-dire l’intestin.

4 / La position prise pour déféquer

La position assise n’est pas efficace pour aller à la selle. En effet, quand nous sommes assis, les muscles qui entourent notre intestin fonctionnent mal. Alors qu’au contraire, dans la position accroupie ils sont plus efficaces, ce qui rend l’évacuation des selles plus facile.

Si on se met accroupi, le moment où l’on est débarrassé des selles arrive plus rapidement, ce qui permet de passer moins de temps sur le trône. Des gastroentérologues recommandent aux personnes qui doivent faire beaucoup d’efforts en allant à la selle de tester un changement de position.

5 / Instaurer une routine

Le système digestif préfère la routine (manger à heure fixe / aller aux toilettes à heure fixe / dormir à heure fixe / pas de grand changement brutal de la composition des repas / etc).

Le système nerveux entérique (SNE) est situé dans notre ventre.

La transformation des aliments en nutriments nécessite une grande coordination et beaucoup d’énergie. Il est donc très approprié que le cerveau soit conçu pour déléguer, en quelque sorte, l’essentiel du travail digestif au SNE.

Même s’il est loin d’égaler le cerveau, le SNE est extrêmement complexe. Chez l’homme, on pense qu’il est composé de 200 à 600 millions de neurones. Ce réseau de neurones est situé à l’intérieur de l’appareil digestif. Les scientifiques estiment que si les tâches effectuées par le SNE devaient avoir lieu dans le cerveau, les nerfs nécessaires à ces opérations seraient trop épais. Selon l’ouvrage The Second Brain, « il est donc plus sûr et plus pratique de laisser le système digestif se gérer lui-même ».

La paroi intestinale est tapissée de cellules spécialisées qui agissent comme des récepteurs gustatifs en identifiant les éléments chimiques présents dans notre nourriture. Le SNE fait alors appel aux enzymes digestives appropriées pour décomposer les aliments en molécules que l’organisme peut assimiler. Il joue également un rôle central dans le contrôle de l’acidité et d’autres propriétés chimiques des molécules alimentaires, et permet de réguler la sécrétion d’enzymes digestives en conséquence.

Le SNE achemine les aliments dans l’appareil digestif en provoquant la contraction des muscles situés le long de la paroi du tube digestif. Le SNE donne à ces contractions l’intensité et la fréquence voulues pour que cet appareil fonctionne comme un tapis roulant.

Le SNE joue aussi un rôle dans la protection de l’organisme. Si nous absorbons une grande quantité de substances dangereuses, le SNE protège l’organisme en déclenchant de puissantes contractions qui expulsent la plupart de ces substances au moyen de la diarrhée.

Le SNE participe à la régulation des hormones qui indiquent au cerveau à quel moment nous devons manger et quelle quantité de nourriture nous devons absorber. Les cellules nerveuses du SNE signalent au cerveau que nous sommes rassasiés et peuvent déclencher des nausées si nous mangeons trop.

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