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L’acteur James Franco, qui proposait des cours pour enseigner comment tourner des scènes érotiques, est désormais dénoncé dans les médias

L’acteur James Franco est visé par un procès pour harcèlement sexuel par deux anciennes étudiantes de son école d’acteur Studio 4.

Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal ont porté plainte jeudi en « action collective » (class action) contre l’acteur, sa boîte de production, et la direction de l’école, rapporte The Hollywood Reporter.

En janvier 2018, après que l’acteur a affirmé son soutien au mouvement Time’s Up (mouvement de dénonciation du harcèlement sexuel), cinq femmes avaient accusé l’acteur d’exploitation sexuelle. Sarah Tither-Kaplan l’avait alors accusé d’avoir cultivé « une culture d’exploitation de femmes non-célèbres » dans ses productions. En octobre de la même année, l’actrice Busy Philipps racontait dans ses mémoires avoir été agressée par James Franco pendant le tournage de la série Freaks and Geeks.

Dans la plainte déposée jeudi, les deux actrices estiment que l’école Studio 4 était utilisée pour « créer un flux constant de jeunes femmes à objectifier et exploiter » et une « institution frauduleuse conçue pour contourner les règles californiennes » sur le salaire « et attirer des étudiants en leur donnant de faux espoirs d’obtenir du travail dans les productions de Franco. » Elles accusent Franco d’avoir poussé ses étudiantes à tourner des scènes de nu et à « repousser leurs limites » en leur faisant miroiter des opportunités de travail.

Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal affirment que Studio 4 faisait payer des frais supplémentaires pour des Master class, dont l’une sur les scènes de sexe était enseignée par l’acteur. Toutes deux y ont participé en 2014. Les deux femmes racontent que l’acteur a retiré les protections vaginales utilisées par les actrices pendant des tournages scènes de simulation de sexe oral, et qu’il s’est énervé face à des élèves qui refusaient de retirer leurs vêtements.

Les deux femmes portent plainte pour elles-même et pour « toutes les étudiantes actrices qui se sont inscrites à Studio 4 et ont exprimé leur intérêt pour ces Master Classes, et qui ont participé ou pas à ces Master Classes ».

L’avocat de James Franco, Michael Plonsker, a répondu dans un communiqué transmis à THR : « Ce n’est pas la première fois que l’on a porté ces allégations, et leur fausseté a déjà été démontrée. Nous n’avons pas eu l’opportunité de passer en revue la plainte infondée en profondeur, car elle a été divulguée à la presse avant d’avoir été enregistré et elle n’a pas encore été remise à notre client. Non seulement James se défendra, mais il demandera aussi des dommages de la part des plaignantes et de leurs avocats pour avoir déposé cette plainte calomnieuse faite par des personnes en recherche de publicité. »

Imaginez qu’une actrice ouvre un cours d’art dramatique, un cours ouvert à des étudiants majeurs et vaccinés. Cette actrice leur propose un cours en option sur l’art de tourner des scènes érotiques (avec simulation de relation sexuelle). Les étudiants volontaires payent et participent à ce cours. Quelques années plus tard, des étudiants aigris n’ayant pas réussi à percer dans le milieu du cinéma décident de faire parler d’eux en portant plainte. Ils peuvent ainsi espérer gagner beaucoup d’argent et éventuellement devenir enfin célébres et passer à la télé, le rêve de leur vie. La question qu’on peut se poser est qu’elle serait la réaction des médias avec cette affaire imaginaire : tourner en ridicule ces idiots ou bien les décrire en héros victimes d’une méchante actrice vieille et obsédée par des jeunes hommes ?

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