Une plainte a été déposée contre le youtubeur Norman pour corruption de mineurs. Il avait déjà été dénoncé sur un compte Instagram en 2020. Norman aurait échangé des photos dénudées avec une lycéenne.
Norman n’est pas une prof de français et ne s’appelle pas Brigitte donc il ne dispose pas d’un passe-droit pour coucher avec ses élèves.
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« La relation virtuelle qu’on a eue s’est rapidement transformée en “flirt”. Très peu de temps après nos premiers échanges, il a commencé à me complimenter. Petit à petit, les photos qu’on s’envoyait mutuellement étaient de plus en plus osées. C’est à partir de là que c’est devenu problématique et qu’il a été de plus en plus insistant et demandant », raconte la jeune fille qui dit avoir été victime de manipulation. « Il utilisait les bons mots aux bons moments ; dès que je m’éloignais, il me rattrapait au dernier moment. Quand j’étais prête à couper toute communication avec lui, il revenait à la charge », confie Maggie qui a pris conscience de la gravité des échanges en en parlant avec sa famille et ses amis.
« Là j’ai réalisé que ce n’était pas sain ni normal. Mais ça m’a pris un moment avant de comprendre que c’était problématique comme relation. J’avais confiance en Norman, à l’époque. Je crois que la relation de confiance qui se crée, avant même que tu parles avec ton Youtubeur préféré, est déjà là parce que tu le vois chez lui dans ses vidéos, t’as l’impression de le connaître, et que c’est une bonne personne. Je pense que c’est pour ça que je lui faisais une confiance quasi aveugle. Je pensais savoir qui il était et je me suis rendue compte que je me trompais », explique encore la Québécoise qui a conservé de nombreuses traces de sa relation virtuelle de 9 mois avec Norman. « On n’avait pas une relation de couple, c’est sûr. Mais il y avait de la tendresse, des “je pense à toi” envoyés de sa part une fois par mois environ, des “je t’aime beaucoup” controversés avec le fameux “arrête de te poser trop de questions, tu te prends la tête pour rien” quand je lui posais trop de questions justement. »
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Maggie se souvient aussi que Norman l’avait parfois menacée de la supprimer si elle ne faisait pas ce qu’il voulait. Le chantage à la suppression semble d’ailleurs être un procédé récurrent, puisqu’un autre témoignage évoque cette menace dans notre enquête vidéo. « C’est ça aussi qui faisait que je m’accrochais. Et quand je commençais à m’éloigner, il me rattrapait avec ses petits mots tendres et son petit jeu malsain d’attachement affectif. J’étais jeune, je l’admirais, je suis tombée facilement dans le panneau », avoue la jeune québécoise avant de préciser qu’au bout d’un certain temps, Norman ne s’intéressait même plus à elle.
« Il voulait juste qu’on s’envoie des nudes sur Snapchat. Alors que moi je voulais surtout discuter avec mon idole mais ça a dérapé assez rapidement », rapporte celle qui considère qu’il y a eu deux fins à son “histoire” avec Norman. « La première fois quand il est venu au Québec et qu’il m’a posé un lapin. Je lui ai tenu tête et je me suis énervée en le remettant à sa place. Ça l’a éloigné de moi, il a sûrement compris que j’avais du caractère, et du répondant. Il m’avait renvoyé un message ensuite mais je n’ai pas répondu. Et puis, la deuxième fois, c’est quand il m’a réécrit en 2018, flippé par l’ampleur du mouvement #BalanceTonYoutubeur, il m’avait dit : « Ne parle pas trop de notre histoire, ça pourrait paraitre ambigu, avec tout ce qui se passe ». Je l’ai écouté et je n’ai rien dit », regrette Maggie qui, suite à sa dénonciation sur Instagram, a reçu plus d’une trentaine de témoignages, parfois similaires au sien, comme si le Youtubeur français avait suivi un même modus operandi.