Mais que devient Agnès Saal, qui a été condamnée en 2016 pour détournement de fond public ? Elle a obtenu un nouveau poste consistant à apposer un label de conformité au politiquement correct dans la fonction publique. Travailler dans le secteur du politiquement correct permet donc d’obtenir des planques bien payées dans les administrations des entreprises publiques ou privées.
En avril 2015, Le Figaro, repris par de nombreux médias français, révèle qu’Agnès Saal serait suspectée d’un possible détournement de biens publics consécutif à ses notes de taxi. Plus de 40 000 euros de frais de déplacement auraient été facturés à l’INA en dix mois. Son fils aurait également bénéficié indûment de plus de 6 700 euros de frais de taxi pour ses déplacements privés.
Mme Saal en a désormais fini avec les procédures, les remboursements et les amendes. « Elle s’est remise dans les clous », dit-on au ministère, où on s’est penché ces dernières semaines sur sa nouvelle affectation. Parmi les postes qui étaient à pourvoir, le choix s’est porté sur une mission rattachée au secrétariat général du ministère, consistant à piloter la double démarche de labellisation « égalité professionnelle » et « diversité » engagée par le ministère. Un poste jusqu’ici occupé par une ancienne directrice régionale des affaires culturelles.
Son rôle sera de passer en revue l’ensemble des procédures de recrutement, d’avancement, de prime, de mutation, etc., pour pouvoir déposer un dossier de labellisation auprès de l’Afnor, entre décembre 2016 et mars 2017.