Dans le clip de leur duo “Hymn for the weekend”, le groupe de pop-rock britannique et la chanteuse américaine se mettent en scène dans une Inde de carte postale.
Un duo Coldplay-Beyoncé. L’affiche peut paraître alléchante. Et pourtant, Hymn for the weekend, le deuxième single du nouvel album du groupe de pop-rock britannique, A Head full of dream, dans lequel la star américaine donne de la voix, est loin de faire l’unanimité en Inde.
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De nombreux internautes indiens ont dénoncé les “stéréotypes” véhiculés par le clip. Ils fustigent les rockeurs britanniques qui se mettent en scène en vêtements traditionnels dans les rues de Bombay et jouent au milieu d’une foule célébrant Holi, la fête hindoue des couleurs, pendant laquelle les hindous se jettent des pigments multicolores. Une vision digne d’une carte postale, selon certains. D’autres sont choqués de voir ces riches musiciens blancs qui voyagent dans le monde entier se mettre en scène au milieu de pauvres enfants indiens.
Beyoncé n’est pas non plus exempte de critiques. Beaucoup d’Indiens reprochent à Quenn B. de faire de “l’appropriation culturelle”, une pratique très décriée outre-Atlantique, comme l’explique Madame Figaro. La diva du R&B apparaît dans le clip grimée en actrice de Bollywood, couverte de bijoux, récupérant ainsi les codes artistiques indiens et les pratiques culturelles locales. Une prestation en outre jugée “insipide” par certains.
Il y a tout de même quelques voix discordantes qui se font entendre. “Des Indiens qui s’habillent comme des Occidentaux sont-ils accusés d’appropriation culturelle ?”, fait observer une Indienne sur Twitter. D’autres ironisent : pourquoi s’énerver contre Beyoncé parce qu’elle s’approprie une autre culture que la sienne, alors qu’on peut surtout lui en vouloir de nous faire écouter une chanson de Coldplay.