Les casques de réalité virtuelle, aussi appelés VR (pour Virtual Reality), sont disponibles à la vente.
Les principales entreprises investissant dans ce secteur sont HTC, Facebook, Oculus et Samsung. Pour le moment les casques de réalité virtuelle se vendent par centaines de milliers dans le monde. Ce sont de nouveaux produits dont la technologie va évoluer dans les prochaines années afin de plonger l’utilisateur dans un monde virtuel ayant l’air de plus en plus réel. À la fin, l’esprit ne fera quasiment plus la différence entre virtuel et réel.
Des utilisateurs ayant essayés des films pornos virtuels ont fait part de leurs expériences. Leurs verdicts ? “Effrayant”… Au bout de quelques secondes (le temps de s’habituer au casque), l’esprit mélangerait sensations virtuelles et réelles.
De nombreux hommes sont accros au porno sur écran d’ordinateur. Du porno en réalité virtuelle va avoir un impact encore plus grand sur leurs cerveaux.
Le cinéma a tué le théâtre. La télévision a tué le cinéma. La réalité virtuelle nous tuera tous ??
Quelle est la différence entre tournage classique et un tournage en réalité virtuelle ?
C’est un gros bordel ! On est vraiment au début de la technologie, il y a donc beaucoup plus de contraintes. On découvre une façon de filmer, qui implique une écriture particulière. On a créé deux expériences pour l’instant. Une expérience dans le corps d’un homme, et une deuxième, qu’on vient de tourner, où vous êtes une femme entourée d’un couple. On se retrouve avec cette narration différente et les contraintes techniques qui vont avec.
Il faut gérer 14 GoPro, avec tous les inconvénients techniques que cela représente : les retours, les caméras, l’alimentation, etc. Tout est beaucoup plus compliqué techniquement, car il n’y a pas de caméra qui existe pour filmer tout en bloc. Il faut bidouiller lors de la production et de la postproduction. Si une des 14 GoPro s’éteint, il faut tout recommencer par exemple. Il ne faut pas passer d’une caméra à l’autre, ce que nous appelons les coutures.
Ensuite se pose la question de ce qu’on livre. Quel est le format idéal pour une scène de sexe en réalité virtuelle ? Pour ajouter encore à cette notion d’immersion, le son est très important, plus que dans un autre film. Ce qui est sûr, même si on est très content des résultats que nous avons obtenus, nous sommes encore une fois au tout début d’une technologie qui doit encore s’améliorer.
Et techniquement, comment filme-t-on un porno en réalité virtuelle ?
Il y a des contraintes. On ne peut pas le faire dans le noir donc il faut de bons éclairages. Il faut des pieds de lumière et, s’ils apparaissent, il faut les gommer après. Ensuite, le réalisateur n’a pas à être là, il faut qu’il se cache. Il y a deux techniques. Soit on met un casque sur la tête de l’acteur. C’est très bien pour quelqu’un qui court ou autres, mais nous lui demandons des performances sexuelles. Être en érection avec un casque sur la tête composé de 14 GoPro, personnellement, je ne tenterais pas l’aventure. Je pense que les acteurs ne seraient pas très à l’aise avec un tel dispositif. On place donc l’installation juste au-dessus de la tête de l’acteur ou de l’actrice. On oublie son visage et on se retrouve dans son corps.
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La difficulté qu’on a à l’écriture pour l’instant est que le corps dans lequel se passe l’expérience doit être immobile. Si vous êtes statiques, mais que la personne que vous incarnez se déplace, il y’aura une déconnexion, un décalage. Quand on tourne ce genre d’expérience, il s’agit d’artisanat. Cela demande de l’application, comme un artisan qui maîtrise sa technique et tous les paramètres. Notre but est d’avoir un produit de qualité, mais nous ne sommes pas encore à tourner des scènes sur un modèle économique. Nous souhaitons maîtriser cette technologie, mieux la connaître pour voir ce qu’on peut faire avec.