Les récents remakes de contes traditionnels rapportent des milliards de dollars à Disney, comme l’explique cet article de RTL.
“Mais pourquoi ne l’avons-nous pas fait ?” C’est ce que se demande le président de Disney, Alan Horn, lorsque le studio Universal imagine une version en live action – ou prise de vues réelles (c’est-à-dire avec des acteurs en chair et en os) – de Blanche Neige, avec Kristen Stewart dans le rôle principal. Nous sommes en 2012 et le blockbuster rapporte près de 400 millions de dollars de recettes.
Fait rare, le studio aux oreilles de Mickey se fait alors griller la priorité sur une idée fructueuse. Cela ne se reproduira plus. Disney met dans la foulée en chantier le réussi Maléfique (2014), le sympathique Into the Woods (2014) et le gentillet Cendrillon (2015). Loin de s’arrêter à ce stade, la firme américaine ne cesse depuis d’annoncer de nouvelles versions en prises de vue réelles de ses célèbres films d’animation. Un joli pied de nez aux studios qui voudraient empiéter sur ses plates-bandes.Des investissements sans risque
La Belle et la bête, avec Emma Watson et Ewan McGregor, promet d’être une belle réussite ; Dumbo est un pari audacieux ; Le Livre de la jungle est un projet déjà bien avancé. Disney compte également porter sur grand écran la version live action d’Aladdin mais également un prequel centré sur le génie. Pinocchio et Mulan sont également au programme. Si Disney exploite ce filon jusqu’à l’usure, c’est non seulement pour prévenir la concurrence mais aussi, tout simplement, parce que cela marche.
Alice aux pays des merveilles (2010) a rapporté 1 milliard de dollars à Disney, selon des chiffres box-office Mojo. Maléfique (2014) avec Angelina Jolie a été un joli succès de 758 millions de dollars. Cendrillon, en 2015, a franchi la barre des 500 millions de dollars. Ces adaptation en prises de vue réelles sont des investissements sans risque pour le studio.
Les produits dérivés reboostés
Ces films d’animation tirés des contes sont déjà des succès populaires que l’ancienne génération a plaisir à redécouvrir et à faire découvrir à la nouvelle. Les budgets de ces films tournent généralement autour de 150 millions de dollars pour des recettes 3 à 10 fois supérieures.
Certes, la rentabilité n’est pas plus importante que celle des films d’animation comme La reine des neiges mais Disney évite de prendre le risque d’une nouvelle idée qui pourrait être un flop. Le long-métrage de science-fiction, John Carter, sorti en 2012, a été un cuisant échec commercial. Le film a fait perdre 306,6 millions de dollars à la firme, selon Forbes, et a provoqué la démission du président du studio, remplacé ensuite par Alan Horn. Idem pour Lone Ranger, avec Johnny Depp, qui aurait coûté près de 200 millions de dollars à Disney, rapportait The Hollywood Reporter.
Sans compter que ces films en live action reboostent le business des parcs à thème mais aussi la vente de produits dérivés. Pour Cendrillon en 2015, Disney a ressorti ses robes de bal (en édition limitée au prix de 200 dollars), une grande collection de maquillage en collaboration avec MAC, des pantoufles de verre, des poupées, des carrosses, des broches et même une collection de prêt-à-porter pour adultes inspirée de l’univers de Cendrillon et imaginée par la styliste Lauren Conrad. Et ce n’est qu’un seul exemple. En 2014, le studio a réalisé 3,9 milliards de dollars de chiffre d’affaires grâce au merchandising, pour un bénéfice de 1,3 milliard de dollars.
Les théoriciens du genre souhaiteraient faire table rase de ces vieux contes afin de ne pas influencer la future orientation sexuelle des enfants.
La théorie du genre préconise de montrer aux jeunes enfants aussi bien des histoires d’amour avec des hétéros, qu’avec des homos ou des trans.
Le fait que le public adore les histoires de type Cendrillon, les théoriciens du genre s’en contrefichent. Une minorité de théoriciens insensés veut imposer ses lubies idéologiques à la majorité des gens, et aussi recevoir des financements de l’état.