Comment les gouvernements peuvent-ils laisser des réseaux sociaux, qui réalisent des milliards de bénéfices, exploiter des mineurs ?
Les Facebook, Snapchat et compagnie ont les mains libres. Ces conglomérats peuvent exploiter sans merci des adolescents car les gouvernements les laissent faire.
Pourquoi des mineurs peuvent-ils s’inscrire sur ces réseaux pour s’envoyer des menaces ou des photos pornographiques ?
Dernière affaire en date : un assassinat en lien avec Snapchat
La mort d’Alisha, une jeune fille de 14 ans retrouvée morte dans la Seine lundi soir à Argenteuil (Val-d’Oise), a provoqué l’effroi et l’émotion chez les élèves du lycée privé professionnel Cognacq-Jay.
Le scénario d’une rivalité amoureuse entre la victime et ses deux agresseurs présumés, tous scolarisés dans le même établissement, se dessine.
“Je suis choquée de ce qui s’est passé. Je ne comprends pas, on l’a appris ce matin à l’école, on était tous sous le choc, il y a eu des pleurs. C’était le silence total”, confie Justine, une amie de la victime au micro de RMC.
Selon un scénario en cours de vérification, c’est bien au sein de cet établissement que le drame a commencé, avant les dernières vacances scolaires. Le lycée aurait été informé début février que des photos dénudées d’Alisha circulaient parmi les élèves.
“Un mois et demi” de harcèlement
La jeune fille aurait alors affirmé qu’un jeune garçon avait piraté son compte du réseau social Snapchat et diffusé ces images.
Un harcèlement qui avait débuté “il y a un mois et demi”, selon le frère cadet d’Alisha au Parisien.
L’une de ses camarades de classe, prévenue par la victime, le signale alors à la direction. L’établissement convoque Alisha, sa camarade de classe et sa mère. Le lycée aurait alors conseillé à la jeune fille de raconter ces faits à la police. Aucune plainte n’est finalement déposée par l’adolescente, qui se rétracte au dernier moment.
L’élève, un garçon âgé de 15 ans, qui est accusé d’avoir piraté et diffusé lesdites photos est néanmoins convoqué et renvoyé à titre conservatoire par le lycée, dans l’attente d’un conseil de discipline fixé au 3 mars.
“Ils avaient un peu la haine envers Alisha”
Au retour des vacances de février, une altercation a lieu dans le lycée professionnel entre Alisha et la copine du garçon renvoyé. Alisha se plaint alors auprès de la direction de l’établissement que la copine continue à diffuser les photos dénudées. Elle est à son tour renvoyée à titre conservatoire.
“Ils avaient un peu la haine envers Alisha, ils la harcelaient quand même”, raconte son amie Justine, “il y a eu cette histoire de photos intimes, des photos qui ont été diffusées”
Un conseil de discipline est finalement prévu le 9 mars pour statuer du sort des deux élèves. Il n’aura jamais lieu. Le corps d’Alisha, qui n’avait plus donné de signes de vie depuis lundi après-midi, est retrouvé lundi soir dans la Seine. Les deux adolescents sont ensuite interpellés dans la nuit de lundi à mardi et placés en garde à vue. Selon la mère d’Alisha interrogée mardi par BFMTV, sa fille faisait l’objet de menaces de mort de la part du couple.
“Moi j’étais inquiet”, confie le frère de la victime au Parisien, “je lui disais d’activer et partager sa géolocalisation sur son portable s’il y avait un problème”.
Une cellule d’écoute déployée dans le lycée
La mère de l’adolescent accusé du meurtre de la jeune affirme de son côté que “depuis qu’il a rencontré sa copine, en septembre, il n’est plus le même” tout en indiquant que son fils “aurait eu une relation avec Alisha avant d’être avec la nouvelle”.
“Alisha au début elle était en couple avec un garçon de notre classe. Après ils se sont quittés et du coup le garçon il s’est mis avec une autre fille de la classe”, affirme également Justine.
Une enquête pour des faits d’assassinat a été ouverte par la police judiciaire de Cergy tandis qu’une cellule d’écoute a été déployée mardi après-midi dans l’établissement pour apporter un soutien psychologique aux élèves et professeurs.