Grace Gelder, une anglaise s’est mariée avec elle-même. Le bilan de cette expérience est à lire sur le Huffingtonpost.
Se marier avec elle-même a permis à cette anglaise d’avoir la joie d’être au centre de la cérémonie du mariage, sans avoir l’inconvénient de trouver le mari. Le mari s’il avait existé n’aurait eu de toute façon qu’un rôle d’accessoire décoratif car c’est la cérémonie en son honneur qui compte avant tout pour cette femme anglaise. Elle est atteinte de solipsisme.
Solipsisme : caractère d’une personne entièrement centrée sur elle-même.
Le nombrilisme est une vision égocentrique du monde. Poussée à l’extrême, la vision égocentrique débouche sur le solipsisme. Une personne atteinte de solipsisme pense que le monde est ce qu’elle ressent et ignore tout ce qui ne la touche pas émotionnellement. Ses émotions étant ce qu’il y a de plus important à ses yeux, elles définissent la réalité du monde dans son ensemble.
Extrait :
Je me suis épousée moi-même en 2014. Six mois plus tard, suite à un article paru dans le Guardian et partagé sur les réseaux sociaux, la presse du monde entier a évoqué ma décision. J’ai accordé de multiples interviews sur le sujet, à la radio, à la télévision ou pour la presse écrite.
Récemment, en me promenant dans une forêt autrichienne, j’ai enfin eu l’impression d’avoir des choses à dire sur le sujet. Depuis mon automariage, j’étais souvent gênée quand on me disait que j’avais fait preuve d’amour de soi. J’avais plutôt le sentiment de m’être engagée à m’occuper de moi, mais rien ne m’assurait que je saurais vivre ainsi.
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J’étais célibataire depuis sept ans et, durant cette période, je m’étais lancée dans une grande aventure pour découvrir qui j’étais et ce qui me motivait. J’ai donc décidé de célébrer la relation que j’avais cultivée avec moi-même en l’officialisant de manière symbolique, comme je l’aurais probablement fait d’une relation avec quelqu’un d’autre. Je voulais célébrer ce qui fonctionnait, prendre note de ce qui ne marchait pas, et prononcer des vœux en conséquence. Mon côté artiste s’est ensuite emparé de ces idées pour en faire une journée pleine de couleurs. Grâce à mon amie Tiu, qui faisait office de maîtresse de cérémonie, j’ai vécu un moment magnifique. J’avais complètement sous-estimé ce que je ressentirais en rassemblant mes proches pour prendre de très forts engagements envers moi-même. Il y a eu des larmes (surtout les miennes), et beaucoup, beaucoup de rires.
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Ce mois-ci, je prononcerai un discours lors d’un événement organisé par le groupe FemaleInnaSpace, organisé à Londres pour la Saint-Valentin, qui tournera notamment autour de l’amour de soi et sera consacré aux femmes.
Un comportement qui aurait été jugé comme étant une pathologie mentale il y a quelques décennies, est désormais célébré et mis en avant dans les médias. Un “cas social” va ainsi faire la promotion de l’auto-mariage au cours d’un discours sur l’amour de soi.