Les autorités de santé américaines ont interdit à Elizabeth Holmes d’opérer ou de diriger tout laboratoire pendant deux ans. La technologie de Theranos, startup qu’elle dirige, n’est pas jugée fiable. Cette société américaine a également été condamnée à une amende dont le montant n’a pas été précisé.
Rappel des faits sur le site lequotidiendumedecin.fr
C’était en 2003. Elizabeth Holmes, jeune étudiante à Stanford venait de déposer son 1er brevet pour un patch permettant d’administrer un médicament à travers la peau. Sur les conseils de son prof de chimie, elle abandonne ses études pour se consacrer entièrement à son projet, et ouvrir sa start-up : Theranos.
Après réflexion, l’entreprise pivote et se lance dans la réalisation de tests diagnostics rapides par prélèvement sanguin capillaire de faible volume, analysable en seulement quelques minutes.
[…]
À l’échelle microscopique, la tension superficielle du liquide rend le sang visqueux et difficile à manier, d’autant plus qu’il contient de gros éléments encombrants comme les cellules sanguines. Également, bien qu’un petit échantillon sanguin permette assez aisément de répondre de façon qualitative binaire (oui/ non) à la présence d’un élément, passer au quantitatif est une autre paire de manches.
Comment faisait Theranos ? Il paraît qu’ils diluaient les échantillons de sang avant de les faire analyser sur des machines standards.. Les employés qui osaient parler un peu trop fort de ce qui se passait derrière la muraille se voyaient vite découragés par les lettres menaçantes des avocats de la société (l’un des chercheurs clé aurait même laissé une note “It just doesn’t work” avant de se suicider..)