La nouvelle secrétaire d’État au ministère de la Transition écologique fait polémique pour des propos tenus en juillet 2018, alors qu’elle était directrice des affaires publiques de Danone.
« L’huile de palme, c’est l’un des produits essentiels pour les laits infantiles, déclarait Emmanuelle Wargon devant les caméras des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Pourtant, c’est un ingrédient qui fait l’objet de plus en plus de méfiance, à la fois pour des raisons environnementales, à cause des ravages que ça peut causer dans certaines parties du sud-est asiatique, et aussi pour une forme de défiance, d’absence de naturalité, et pourtant l’huile de palme est le meilleur ingrédient pour les laits infantiles et donc on en a besoin et on est tout à fait capable d’expliquer pourquoi ».
Comment un individu pareil peut être nommé dans un gouvernement ?
Sa nomination va bien entendu choquer beaucoup de monde. Le pouvoir s’en moque, cela est dû au syndrome d’hubris dont a parlé Gérard Collomb.
Le «syndrome d’hubris» – quand le pouvoir fait perdre la tête – a transformé un grand nombre de personnalités historiques.
Dans un livre intitulé «The Hubris Syndrome: Bush, Blair and the Intoxication of Power», le médecin et ancien ministre des Affaires étrangères David Owen décrit longuement cette pathologie, qui avait déjà été observé durant la période antique. Pour étayer sa réflexion, l’auteur évoque les maladies qui ont touchés les chefs d’État, dont le pouvoir a complètement changé la personnalité. Quelques symptômes: narcissisme, arrogance, mégalomanie… Pas moins de 13 éléments simultanés qui permettent de confirmer qu’une personne est atteinte du syndrome d’hubris.
Le pouvoir absolu inonde le cerveau de dopamine. Il crée une addiction.
La prise de conscience du syndrome d’hubris concerne tout le monde : de nombreuses personnes ont en effet tendance à être trop admiratives du pouvoir.