Nauru est une île du Pacifique et l’un des plus petits États du monde.
À Nauru, le pays du monde le plus en surpoids, l’IMC moyen atteint aujourd’hui le niveau record de 35,03 chez les femmes et 33,85 chez les hommes. On considère généralement que 30 marque le seuil de l’obésité. Les îles Cook, la Polynésie française, les Tonga, Samoa et Palau ne sont pas loin derrière.
Le régime alimentaire traditionnel du Pacifique était dominé par le poisson, les fruits et légumes. Désormais les insulaires de Nauru ont développé un goût pour le riz importé, le sucre, la farine, les sodas et la bière. La viande en conserve est aussi très prisée. Et les chaînes de fast-food occidentales se sont installées, en même temps que croissait l’industrie touristique.
Les habitants du Pacifique sont génétiquement programmés pour stocker le gras plus efficacement. Cette particularité avait du sens pour survivre sur une petite île où l’impact de la météo est très important. Il fallait parfois être confronté à de longues périodes de famine. Ce n’est plus le cas dans un monde où dominent les métiers sédentaires et les Big Macs. Certaines populations d’origine africaine sont également plus susceptibles de prendre du poids facilement, ce qui est sans doute l’un des facteurs expliquant la hausse de l’obésité dans les Caraïbes.
La culture joue également un rôle. Un physique imposant est souvent considéré comme attirant dans les sociétés des îles du Pacifique et constitue un marqueur d’un statut social élevé, mais contrairement à jadis, il n’y a plus besoin d’être un chef de tribu pour bénéficier de repas très copieux.
Un reportage sur les îles Samoa :