“Nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros, lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin”.
Déclaration de Gérald Darmanin, ministre du Budget, au cours d’une réunion d’investisseurs étrangers (le jeudi 22 novembre 2018).
Cette déclaration n’est pas une parodie et elle a été notée par l’AFP.
Les propos de Gérald Darmanin rappellent la phrase célèbre :
« S’ILS N’ONT PAS DE PAIN, QU’ILS MANGENT DE LA BRIOCHE »
1789, une foule mécontente et affamée marche sur Versailles. Confrontée à la souffrance des malheureux, la reine Marie-Antoinette aurait suggéré cette proposition choquante. Il s’agirait d’une anecdote inventée par Rousseau car on n’en trouverait trace nulle part ailleurs dans les écrits de l’époque.
Gérald Darmanin se trouvait à la Sorbonne pour assister à la treizième édition des Etats de la France, un rendez-vous annuel d’investisseurs étrangers. Il a expliqué à son auditoire que le gouvernement devait s’efforcer de comprendre la colère des “gilets jaunes”, afin d’éviter un “Brexit intérieur”, c’est-à-dire une rupture définitive entre les classes sociales les plus défavorisées et les couches supérieures. Son raisonnement ? Les inégalités de revenus sont criantes en France, si bien que les plus modestes accumulent un certain ressentiment.
C’est alors que le ministre s’est lancé, comme le rapporte l’AFP, dans sa comparaison entre le revenu des Français pauvres et le prix des restos parisiens : “Nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros, lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin”.
Gérald Darmanin a haussé ses standards par rapport à l’époque où il fréquentait le club échangiste des Chandelles : on peut y dîner pour 59 euros, entrée-plat-dessert compris.
Peut-être qu’il a les mêmes goûts que son ancien mentor, Nicolas Sarkozy. Au Fouquet’s, où l’ex-président de la République a fêté sa victoire en 2007, le menu “Automne” atteint les 86 euros.
“Qui peut croire que nous vivons dans la même société (NDLR : que ceux qui ne font pas partie des ultra-riches) ?”, a conclu Gérald Darmanin.
Gérald Darmanin s’était jusque ici fait connaître en raison de soupçon d’abus de pouvoir pour obtenir des relations sexuelles avec des femmes dans le besoin.
Selon Wikipédia :
Accusation d’abus de faiblesse
En février 2018, il fait l’objet d’une plainte pour abus de faiblesse, déposée par une habitante de Tourcoing qui accuse Gérald Darmanin de « demandes à caractère sexuel » en échange d’un nouveau logement en 2015. Il annonce vouloir porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Le parquet de Paris classe sans suite l’enquête préliminaire en mai 2018.
Accusation de viol
Gérald Darmanin fait l’objet d’une plainte pour viol de Sophie Patterson-Spatz, âgée de 46 ans, en mai 2017, à laquelle il réagit par le dépôt d’une plainte pour dénonciation calomnieuse. Cette plainte de viol est classée sans suite deux mois plus tard en raison de l’absence de réponse de la plaignante aux convocations des enquêteurs. Conseillée par la militante féministe Caroline de Haas, Sophie Spatz dépose une nouvelle plainte en janvier 2018 et accepte cette fois-ci d’être entendue. Elle accuse Gérald Darmanin de l’avoir contrainte à une relation sexuelle en 2009, alors qu’il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, en échange d’une intervention auprès de la garde des Sceaux de l’époque, Rachida Dati, pour faire effacer de son casier judiciaire une condamnation en 2004 à 10 mois de prison avec sursis et 15 000 euros de dommages et intérêts pour « chantage, appels malveillants et menace de crime ». Selon Sophie Patterson-Spatz, après un dîner, ils se rendent dans un club libertin, Les Chandelles, puis dans une chambre d’hôtel où, devant les avances de son hôte, « elle avait dû finir par s’y plier ». L’avocate de la plaignante considère que les faits peuvent être qualifiés de viol « par surprise » sur la base de l’article 222-23 du code pénal.