Une toulonnaise de 18 ans a été prise à partie par une bande de jeunes femmes qui jugeaient sa tenue inappropriée. Son témoignage sur Facebook a provoqué de nombreuses réactions.
Message posté par la victime sur Facebook :
Je suis en colère ce soir.
Nous sommes en 2016 et je viens de me faire agresser parce que je portais un short. Oui, un short. UN PUTAIN DE SHORT
Nous sommes en 2016 et un groupe de 5 FILLES m’a insulté, menacé, craché dessus dans un bus sans que jamais personne n’intervienne, malgré leurs hurlements et les miens. Elles n’ont visiblement pas apprécié tous les arguments que j’ai sorti en faveur de l’égalité homme-femme et de la liberté de disposer de son propre corps puisqu’elles m’ont suivie pour me frapper lorsque je suis sortie du bus et ne sont parties qu’après qu’un homme que j’ai interpellé ait attendu avec moi qu’elles s’en aillent (au bout de 15 minutes, vous captez le délire ?)
Nous sommes en 2016 et je tremble de rage: à la question “pourquoi vous me traitez de pute parce que je porte un short alors qu’un homme peut se balader torse nu en plein centre ville sans que personne n’y trouve rien à redire ?”, elles m’ont répondu dans la seconde, les yeux écarquillés, comme si c’était l’évidence absolue: “ben parce que t’es une femme, faut se respecter sale conne.”
Ah oui. Autant pour moi, j’avais oublié. Mais merci, maintenant j’ai la très agréable impression d’avoir fait un bond de quelques siècles en arrière.
J’avais l’habitude des pelos relous qui te klaxonnent et te sifflent comme un chien parce que tu as le malheur de disposer d’un vagin, qui viennent te harceler parce qu’ils ne comprennent pas ton “non”, je connaissais les propos misogynes et salaces quand tu n’as apparemment pas assez de tissu sur toi pour protéger ta vertu, mais que ca aille aussi loin AVEC DES FEMMES pour un pauvre short, c’est une triste première.
Nous sommes en 2016 et malgré ce qu’en disent certains, le combat féministe est bien loin du compte.
(ci-joint la tenue du crime -que ce pauvre événement ne m’empêchera absolument pas de reporter, BIEN AU CONTRAIRE et n’en déplaise aux cons)