Un an après avoir accusé Harvey Weinstein de viol, Rose McGowan fait le bilan au cours d’une interview pour le Sunday Times. Elle y dénonce le milieu du cinéma, qu’elle décrit comme un monde “dégueulasse” imperméable au féminisme et où les actrices sont régulièrement dénigrées et exploitées. Selon elle, le cinéma envoie des messages négatifs en ce qui concerne l’image des femmes et la sexualisation des enfants.
L’actrice, découverte par le grand public dans “Charmed”, affirme son dégoût pour Hollywood en général et même pour les mouvements #Metoo et Time’s Up, nés des accusations portées à l’encontre de différents professionnels de cette industrie.
“Ce sont des crétins”, lance-t-elle à propos des personnes qui se revendiquent du mouvement #MeToo. “Ils ne sont pas des champions, juste des losers. Je ne les aime pas. Comment expliquez-vous que j’ai reçu un prix lors de la cérémonie des “personnalités de l’année” du magazine masculin GQ alors qu’aucun magazine féminin ou aucune organisation féminine ne m’a soutenue ?”, déplore l’actrice qui n’a été invitée à aucune réunion (des déjeuners et des brunchs) organisée par #MeToo. “De toute façon, si j’étais invitée je n’irais pas car c’est bidon. C’est un mensonge. C’est un pansement pour qu’ils se sentent mieux. Je connais ces gens, ils sont faibles et lâches. Tant que tout paraît bien en apparence, ça leur suffit.”
Après la publication de l’article, Rose McGowan est revenue sur les propos publiés par le journal, racontant sur Twitter qu’elle n’avait jamais dit que “#MeToo était un mensonge”.
Dans ce long entretien, Rose McGowan évoque également Meryl Streep et estime qu’il est “complètement impossible” qu’elle ait ignoré les agissements d’Harvey Weinstein. Elle jette également la pierre au magazine Vogue qu’elle trouve “dégueulasse” pour avoir donné la parole à l’épouse du producteur déchu.
Pour le moment Rose McGowan est très loin d’envisager un pardon “tant qu’ils continueront à agir de cette façon”. Une idée pour changer les choses? Pourquoi ne pas se lancer dans la politique. “Je m’engagerais sous l’étiquette des républicains juste pour les faire chier. Simplement pour mettre le bazar dans la tête des gens”.