Ce n’est pas une blague, les professeurs hommes et leurs élèves d’un lycée du sud de la France sont conviés par la proviseure à porter du rouge à lèvres.
Extrait de Var Matin
Au lycée Janetti, l’opération a commencé vendredi et se poursuit ce samedi à l’occasion des Portes ouvertes.
Professeurs, surveillants, agents, élèves, tous les hommes et garçons du lycée sont invités à venir se faire prendre en photo avec du rouge à lèvres. Et s’engagent: “Si une femme est agressée devant moi, je m’engage à prendre sa défense.”
Rappelons que 227 viols par jour ou tentatives sont commis en France.
La proviseure Jocelyn Girault a fortement encouragé cette action : “Elle vient en complément des cours et est en parfaite adéquation avec le parcours du citoyen. Je suis contente que la communauté éducative réfléchisse. Il faut rester vigilant.”
Difficile de savoir quelles sont les motivations profondes d’une proviseure qui incite les professeurs dont elle est la supérieure hiérarchique à porter du rouge à lèvres. Un psychiatre pourrait déterminer au cours d’une consultation quelles sont ses névroses et souffrances psychiques.
Ce qui est sûr c’est que cette proviseure détruit, lentement mais sûrement, l’institution du lycée. Quel est le rapport entre le fait que des femmes sont victimes d’agressions et le fait de porter du rouge à lèvres pour un homme ? Il n’y a pas de rapport, c’est un prétexte pour se lancer dans un délire mental.
Le fait de mettre du rouge à lèvres ne va pas arrêter miraculeusement toutes les violences dans le monde. Cette initiative ne propose aucune solution concrète, c’est juste une manière de satisfaire son ego en attirant l’attention sur soi.
Quant aux professeurs et élèves qui ont accepté de mettre du rouge à lèvres pour se donner une bonne image auprès de la gent féminine, c’est peine perdue, de nombreuses féministes trouvent l’initiative sexiste car elle met en scène des hommes et non des femmes. L’article suivant vomit la campagne “Mettez du rouge”.
Extrait de HuffingtonPost Canada
Malheureusement, cette nouvelle campagne tout juste lancée intitulée Mettez du rouge, pétrie de vœux pieux et creux, et mettant en scène des hommes uniquement, est la pire initiative en ce sens que j’ai vue depuis longtemps.
Il s’agit d’une véritable usurpation du rayonnement des femmes durant la seule et courte période de l’année où l’on daigne s’intéresser aux iniquités systémiques qu’elles subissent. C’est aussi la preuve que ce n’est pas toujours une bonne idée d’importer des campagnes, de France dans ce cas-ci, fussent-elles mises sur pied là-bas par des femmes.
J’imagine le brainstorm derrière la campagne. Les publicistes, entre eux, se demandant «Qu’est-ce qui vous vient en tête si je dit le mot “femme”»? «Du rouge à lèvre!». Sérieusement, le recours au maquillage pour parler d’enjeux sociaux concernant les femmes, c’est tellement cliché et ridicule. C’est un stéréotype de genre patent, qui est d’autant plus choquant de se voir servir à cette période de l’année. Est-il besoin de préciser que toutes les femmes ne se maquillent pas et que, même pour celles qui le font, permettez-moi d’être encore en train de chercher le rapport entre rouge à lèvres et violence conjugale?