Cette semaine, le journal Libération accuse le journal Le Figaro d’être un repère de « porcs » lubriques.
Le même jour, le candidat aux européennes Thomas Guénolé attaque son propre parti politique car il est lui-même accusé d’harcèlement sexuel au sein de son parti.
Accusé d’être un porc, quoi.
En parcourant l’actualité au début du lancement du mouvement #BalanceTonPorc dans les médias, les articles dénonçaient à tout-va des hommes de tous milieux, à l’exception des journalistes eux-mêmes.
Ainsi, au début du mouvement, un journaliste ne dénonçait pas un autre journaliste. En dehors de cela tous les coups étaient permis contre un opposant politique.
Par exemple aux USA où le mouvement de dénonciation est le plus fort, le juge Brett Kavanaugh a été auditionné devant le sénat en 2018, suite à la parution d’un article disant que lorsqu’il était adolescent au début des années 80 (il y a quarante ans), il aurait essayé d’embrasser de force une adolescente au cours d’une soirée entre lycéens. Cela a enclenché une vague de faux témoignages pour empêcher l’accession à la Cour suprême du juge. De nombreuses accusatrices ont ensuite avoué avoir menti.
Le mouvement #BalanceTonPorc évolue et ce qui devait arriver arriva, le serpent se mord la queue.
Désormais des équipes de journalistes lancent de grandes enquêtes pour déterminer s’il y aurait des cas de sexisme dans les rédactions de journaux concurrents, et des politiques dénoncent (sans preuve bien sûr) un membre de leur parti qui commencerait à leur faire de l’ombre.
Ces faits peuvent évoquer les purges de l’époque communiste où on envoyait dans des camps de rééducation ceux qui n’étaient pas de « vrais » communistes. Maintenant ce sont ceux qui ne sont pas protégés par le politiquement correct qui sont tués socialement : virés et ostracisés.
A notre époque on ne tue plus physiquement celui qui est considéré comme un ennemi par l’idéologie dominante, on le tue socialement, ce qui revient au même dans certains cas.
Au Moyen Âge, il suffisait d’accuser quelqu’un d’avoir signé un pacte avec le diable pour l’envoyer sur le bûcher, le parallèle avec notre époque est évident.
Sexisme, violences sexuelles : un haut responsable du «Figaro» mis en cause par une journaliste
Après les révélations de CheckNews, une victime d’une agression sexuelle présumée a mis en cause en interne l’un des plus hauts responsables du journal. Près d’un mois plus tard, aucune enquête n’a été ouverte par la direction.
Il y a un mois, CheckNews publiait une enquête intitulée : «Sexisme, violences sexuelles : non, le Figaro n’est pas épargné».
Dans celle-ci, témoignages à l’appui, nous révélions que la rédaction du Figaro était directement concernée par les questions de sexisme ou de violences sexuelles, alors que plusieurs cadres du quotidien conservateur avaient laissé entendre que cela ne concernait que les médias de gauche. Parmi les faits rapportés les plus graves : deux cas qui relevaient de l’agression sexuelle.
Depuis, une victime d’une de ces deux suspicions d’agression (strictement aucune preuve d’agression cependant considérée comme victime par le tribunal de Libération) a décidé de sortir du silence et de saisir la référente nommée récemment, chargée de recueillir la parole des femmes victimes de violences sexistes au sein de l’entreprise. Selon nos informations, elle a accusé nommément l’un des plus hauts responsables du journal de l’avoir, il y a plusieurs années, plaquée contre la paroi d’un ascenseur du journal avant d’essayer de l’embrasser de force. Alors que la référente a été saisie il y a près d’un mois, le journaliste en question n’a toujours pas été convoqué par la direction. Et aucune enquête interne n’a été ouverte.
France insoumise : accusé d’harcèlement sexuel, Thomas Guénolé se défend en attaquant Mélenchon
Candidat aux européennes pour la France insoumise, Thomas Guénolé attaque frontalement Jean-Luc Mélenchon dans un texte rendu public jeudi matin. Cette publication intervient alors que le comité électoral de la France insoumise assure avoir “reçu un signalement d’une jeune femme dénonçant des faits pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel de la part de Thomas Guénolé”
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Thomas Guénolé donne la clé de ses accusations publiques : “A présent, fort ‘opportunément’ les dirigeants de la France insoumise se mettent à employer contre moi des méthodes staliniennes : m’accuser de choses sur la base de rumeurs mais refuser de me communiquer le moindre document m’incriminant précisément.”
Le comité électoral, piloté par Manuel Bompard, a répliqué jeudi matin. Il assure avoir “reçu un signalement d’une jeune femme dénonçant des faits pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel de la part de Thomas Guénolé”. “Nous découvrons avec stupeur le communiqué de Thomas Guénolé qui instrumentalise des prétextes politiques pour sa défense“, est-il écrit.
“Nous rappelons que le pôle de vigilance et d’écoute de la France insoumise contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes a été saisie le 3 mars par une femme d’un signalement à l’encontre de Thomas Guénolé d’actes pouvant s’apparenter à du harcèlement sexuel“, indique un autre communiqué publié par le mouvement jeudi midi.