Facebook a été un des facteurs déclenchant le suicide d’une ado. Qu’en pensent les dirigeants de Facebook ?
Encore une victime de Facebook
La veille du drame, lors d’un exercice incendie pendant le cours de cet enseignant, Marion est prise à partie. La quasi-totalité de la classe se regroupe autour d’elle pour une broutille, l’adolescente a écrit sur le mur Facebook d’une camarade un de ces commentaires stupides qu’elle a si souvent lus sur le sien : “Lila, t’es une boloss, on t’aime pas.” Huées générales. Alban, une fois encore, mène la danse, avec les pestes : “Tu fais moins la fière, hein ?” Ils continuent dans les couloirs : “On va t’arracher les yeux, te faire la peau…” Des toilettes du collège, Marion appelle sa mère : “Je ne me sens pas bien, je voudrais rentrer.” Ses grands-parents passent la chercher.
Toute l’après-midi et la soirée, l’adolescente, paniquée par des appels anonymes, des menaces, multiplie les coups de fil, les SMS et les messages sur Facebook. Elle contacte celle qui lui a dit “Si tu reviens au collège, je te buterai”, pour savoir si elle compte réellement la frapper. “Non”, la rassure l’intéressée qui tapote sur son clavier : “Bon, on t’aime bien mai en ce moment tu nous soule à faire les manières genre tu te la pète, tu te crois populaire, t’essaye de nous clasher et tu crois tous les mecs y te kiffe grave” (sic).
Marion remercie aussi une de ses anciennes copines “de ne pas m’avoir humilié kom tous les autres tout à l’heure”. Puis, elle appelle son petit ami : “Il faut mieux rompre pour que les autres ne te fassent pas d’histoire”. “Comme tu veux”, répond-il, avant d’ignorer ses messages. Le soir, Marion fond en larmes dans les bras de sa mère. Elle ne lui parle pas de l’épreuve qu’elle doit subir le lendemain : des excuses devant toute la classe, pour demander pardon à Lila. “Elle ne va pas avoir les couilles de venir, a balancé une fille de la bande. Si elle se pointe, je vais la tuer !”
Pourquoi Facebook est-il autorisé à exploiter des mineurs ?