Aux USA la mode des grosses fesses a décollé depuis de nombreuses années. L’exemple le plus fameux est Kim Kardashian, la femme la plus célèbre au monde. La chirurgie des fesses a fait ses débuts au Brésil, où la culture locale célèbre les fesses bien rebondies.
Influencées par cette mode, de nombreuses jeunes femmes s’affichent sur Instagram avec des derrières qui ont doublés de volume, tout en affirmant n’avoir jamais fait de chirurgie. Tout serait naturel (mais si, mais si…) avec de la musculation et un régime plus calorique pour prendre du poids. Ces jeunes modèles et leurs derrières rencontrent un grand succès, comme Karina Irby qui a près d’un million d’abonnés sur Instagram.
Dans le cas de Karina Irby, ce qui trahit le plus son « faux cul » est de la voir marcher dans les vidéos qu’elle a postées. Des fesses et des cuisses naturellement rebondies ne montrent pas de grosses bosses inertes. Ces grosses bosses sont les endroits où de la graisse ou du silicone ont été injectés.
Fausses fesses :
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Vraies fesses :
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De plus il est rare de grossir uniquement des fesses et des cuisses tout en gardant un visage et un ventre absolument minces. Cela existe mais c’est extrêmement rare.
Les faux culs, comme les faux seins, peuvent finir par paraitre grotesques à force d’être artificiellement gonflés. De jeunes modèles deviennent accros à l’attention portée sur leurs rondeurs démesurées, et ne savent pas se montrer raisonnable en terme de chirurgie esthétique.
De même que certaines s’imaginent trop grosses alors qu’elles sont suffisamment minces, d’autres ont honte de la platitude de leurs fesses. Il y a un problème d’image de soi déformée dans les deux cas. Dans le cas des fesses démesurées, il y a aussi une recherche d’attention afin de satisfaire l’égo, et une recherche d’argent pour celles qui cherchent la célébrité à tout prix.
Quand des modèles mentent et affirment n’avoir pas fait de chirurgie, cela pose problème car d’autres femmes vont essayer de suivre leur exemple, en cherchant à développer leurs fesses par l’exercice et l’alimentation, mais elles n’arriveront naturellement pas aux mêmes résultats.
Le lipofilling des fesses consiste en l’aspiration de graisse de différentes zones du corps, suivie d’un filtrage de la graisse aspirée afin de la débarrasser de ses débris et de la purifier.
La graisse pure est ensuite injectée dans les fesses au moyen de canules fines en déposant de petites quantités de graisses dans différents endroits. Comme toute greffe, la prise n’est pas complète et habituellement, environ la moitié de la graisse injectée ne prend pas.
Le chirurgien anticipe cette diminution de volume post opératoire, il a donc tendance à sur-remplir la fesse au cours de l’intervention. Ceci crée une surpression qui va chasser la graisse injectée dans de petites veines situées dans le muscle grand fessier. On dit que la graisse embolise la veine.
Cela comporte des dangers comme par exemple si la graisse passe dans la veine cave avant d’aller boucher les vaisseaux pulmonaires. On parle d’embolie graisseuse pulmonaire, qui est souvent mortelle. Il a été décrit quelques cas de décès en Amérique du Sud au cours des quinze dernières années
Le taux de mortalité pour cette procédure est estimée dans une étude à 1 cas sur 6000 environ. En recoupant les données avec celles des médecins légistes américains, il semble que ce taux soit plus proche de 1 sur 3000 dans la réalité. Ce taux de mortalité est pratiquement vingt fois supérieur à celui d’une chirurgie plastique standard.
Le lipofilling des fesses est donc la procédure la plus dangereuse en chirurgie plastique en terme de mortalité.
Une autre technique est la pose d’implants fessiers, des prothèses remplies de gel de silicone mises en place dans le muscle grand fessier. Il s’agit d’une intervention qui peut avoir des suites complexes.
Il est intéressant de noter la réaction des médias face à ces modèles Instagram aux fesses artificiellement gonflées. En effet les médias, se basant sur ces modèles bidons, conseillent à leurs lectrices d’arrêter tout régime pour contrôler leur poids. Les médias prétendent que ces modèles ne sont pas complexées. C’est totalement faux, elles sont tellement complexées qu’elles ont recours à une chirurgie des fesses qui peut être dangereuse pour la santé. En utilisant un néologisme, on peut dire qu’elles sont « fatorexiques ».
Cette Instagrameuse lâche les régimes, assume son eczéma et sa cellulite
Karina Irby a laissé tomber les photos retouchées et les régimes pour afficher sur son compte Instagram un corps avec dix kilos en plus, de la cellulite et de l’eczéma. Un bel acte “body positive” qui rend l’instagrameuse plus heureuse et décomplexée.
Elle affirme son eczéma et sa cellulite sur les réseaux sociaux. Karina Irby est une instagrameuse à plus de 932.000 abonnés. Après avoir prôné la perfection sur le réseau social, l’Australienne de 29 ans prend la décision d’arrêter les régimes alimentaires. Elle prend 10 kilos. Cette youtubeuse fitness et styliste d’une marque de bikini dévoile aujourd’hui avec fierté des photos de son corps sans aucune retouche.