Les questions liées à la représentation de la diversité à l’écran agitent les médias. Au risque d’agacer certains artistes… comme Terry Gilliam.
Parmi les membres les plus illustres des Monty Python, il y a Terry Gilliam, qui a récemment réalisé L’Homme qui tua Don Quichotte. Il est devenu un cinéaste émérite et adulé. Mais il supporte mal l’extrême importance prise par les questions de représentativité.
La BBC a annoncé durant le mois de juin qu’elle allait commander un nouveau programme à l’artiste. Une nouvelle qui réjouira les amateurs de son humour déjanté et gentiment absurde. Sauf que parallèlement, l’employé de la BBC en charge du contrôle des comédies, Shane Allen, s’est fendu d’un commentaire.
Interrogé sur l’antenne de la BBC sur la possible formation d’une sorte de nouveau Monty Python’s flying circus (premier show des comiques éponymes), l’intéressé a tenu bon de faire une précision.
« Si vous rassemblez une équipe aujourd’hui, ce ne sera pas six types blancs d’Oxford. Ce sera une collection de gens variés qui représentent le monde actuel.”
Une prise de judo rhétorique
Alors en conférence de presse du côté du Festival de Karlovy Vary, Terry Gilliam ne s’est pas fait attendre et a répondu avec humour.
« J’en ai pleuré : l’idée que… six hommes blancs d’Oxford ne puissent plus faire un spectacle comique. À présent il nous faut un peu de ceci, un peu de cela, représenter tout le monde… C’est de la connerie.
Je ne veux plus être un mâle blanc, je ne veux plus qu’on me reproche tout ce qui ne tourne pas rond dans le monde : maintenant, je dis aux gens que je suis une lesbienne noire. Je m’appelle Loretta, je suis une LNT, une lesbienne noire en transition. »
Le sketch des Monty Python sur l’identité de genre dans « la vie de brian » s’était déjà moqué des travers du politiquement correct