C’était un atelier de lecture pour enfants un peu particulier. Samedi 22 juillet à la bibliothèque centrale d’Indiannapolis, près de Chicago, trois drag queens ont raconté des histoires de super héros à des enfants très attentifs.
Rapportée par USA Today et repérée en France par Livres Hebdo, cette séance de lecture est proposée par l’association Indy Bag Ladies, qui promeut la lecture, la diversité et l’expression artistique, souligne Stephane Lane, qui a organisé cette rencontre.
Trois drag queens ont ainsi lu des histoires de super héros tout en les commentant pour les enfants comme pour les parents qui les accompagnaient.
“Je veux que les enfants puissent s’amuser autour de drag queens, faire l’expérience de leur créativité, de leur style, de l’expression de leur individualité”, poursuit Lane. “Quand on se travestit, c’est un peu comme si on enfilait un costume de super héro parce que c’est l’extension de notre personnalité”, ajoute Halle Pino, l’un des trois drag queens.
Si l’initiative a été globalement bien perçue, certains ont affirmé leur profond désaccord sur la page Facebook de la bibliothèque. “Je suis choqué qu’une telle organisation soit orientée vers des enfants et par cet endoctrinement”, écrit par exemple un utilisateur du réseau social.
Ce n’est pourtant pas la première séance de lecture du genre. Ces ateliers font en effet partie d’un projet plus global intitulé “Drag Queen Story Hour” dont l’objectif est de “stimuler l’imagination et de jouer avec la fluidité des genres chez les enfants, et leur donner des modèles queer glamour, positifs et sans complexe”. En mai dernier, des drag queens ont fait la lecture à des enfants à la bibliothèque publique de New York. Le but est le même: à travers la lecture apprendre aux enfants l’acception de soi et la diversité.